Marie-Christine Marghem, ministre de l'Energie, de l'Environnement et du Développement durable (MR). © BELGA/Eric Lalmand

Marghem croit à un accord sur la répartition de l’effort climatique d’ici la COP21

La ministre fédérale de l’Énergie, de l’Environnement et du Développement durable, Marie Christine Marghem, a de nouveau exprimé lundi son optimisme quant aux chances d’obtenir un accord intra-belge sur la répartition de l’effort climatique avant le début de la Conférence des Nations-Unies sur le Climat (COP 21), prévue du 30 novembre au 11 décembre à Paris.

« Cela avance très bien. Il y a une volonté commune d’aboutir le plus rapidement possible. Tout le monde est bien conscient qu’il faut un accord avant de partir à Paris. Il ne faut pas être pessimiste », a déclaré Mme Marghem lors d’un briefing de presse à une semaine de la COP 21.

Le fédéral et les Régions doivent se mettre d’accord de très longue date sur la répartition de l’effort climatique belge ou « burden sharing » pour la période 2013-2020. Les différentes entités du pays doivent ainsi s’entendre sur la répartition des efforts visant à atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre et de production d’énergie renouvelable mais aussi sur le partage des revenus des mises aux enchères des quotas de CO2 et sur le financement climatique international.

Une esquisse d’accord semblait avoir été trouvée fin octobre mais la N-VA avait dans la foulée reproché à la ministre flamande de l’Environnement, Joke Schauvliege, d’avoir outrepassé son mandat de négociations, tandis que certaines hypothèses de calcul avaient été recalées par la Commission européenne. Le Premier ministre, Charles Michel, avait ensuite tenu à préciser à la Chambre qu’une « proposition d’accord » n’est pas encore un « accord ».

Depuis lors, les négociations intra-belges ont repris dans un esprit qualifié de « constructif » avec toujours pour objectif d’aboutir à un accord avant le début de la COP 21.

La ministre bruxelloise de l’Environnement, Céline Frémault, a laissé entendre qu’elle ne se rendrait pas à Paris en l’absence d’accord, jugeant que « ce serait désastreux pour la Belgique de se présenter sans accord » et qu' »on ne doit pas se couvrir de ridicule ».

Marie Christine Marghem, qui s’est par ailleurs dit « heureuse que la COP 21 n’ait pas été annulée » malgré les attentats, sera présente à Paris du 7 au 11 décembre. La ministre ne craint pas que les questions de sécurité et de géopolitique, revenues à l’avant-plan depuis les attentats de Paris, ne fassent passer la question du climat au second plan. Pour la ministre de l’Environnement, résoudre les problèmes climatiques est justement « une des réponses » à apporter au terrorisme, comme le montre la problématique des réfugiés climatiques.

Tout en soulignant l’importance de la COP 21, qui réunira les délégués des 195 pays-parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la ministre a enfin mis en exergue l’importance de l’après-Paris, estimant que « Paris est le début de quelque chose, d’un autre chemin, pas la fin ».

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