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Les océans du monde sont malades

Les océans baignant les Seychelles et l’Allemagne sont les plus sains de ceux des territoires habités, et les eaux du Sierra Leone sont les plus insalubres, selon une étude publiée mercredi qui fait apparaître un état souvent médiocre des océans.

Au classement de la qualité des eaux, l’île de Jarvis, un petit territoire inhabité du Pacifique sud appartenant aux Etats-Unis, est le premier avec un score de 86 points sur 100, conjointement avec d’autres îles désertes du Pacifique.

« De toute évidence, la présence humaine a un impact négatif substantiel sur l’océan, et les scores sont en relation inverse avec la population côtière », note l’étude, publiée dans la revue scientifique Nature. Près de la moitié de la population mondiale vit près des côtes.

Les Seychelles, un des seuls pays en développement dans les 12 premiers, et l’Allemagne se classent au 4e rang, en tête des pays habités avec un score de 73 sur 100. Ces deux pays sont talonnés par la Polynésie française (72 sur 100). La France obtient 66 sur 100, juste derrière la Russie (67), mais devant la Belgique (64).

Onze pays d’Afrique occupent les dernières places du classement, avec des scores de 42 à 36, le Sierra Leone étant lanterne rouge.

Le classement a été mis au point par des chercheurs américains et canadiens, qui ont étudié 171 zones économiques exclusives qui s’étendent jusqu’à 200 milles nautiques des côtes et sont de la responsabilité des pays côtiers.

Ces ZEE représentent 40% des océans du monde, mais aussi l’essentiel de leurs ressources halieutiques, de leurs zones de loisir et des emplois que fournit la mer.

Les chercheurs ont mesuré les capacités des océans du monde à fournir nourriture et activités de loisir à l’homme, tout en préservant la biodiversité océane. Selon cette étude, l’ensemble des ZEE obtiennent un score de 60 sur 100, ce qui offre « une place substantielle pour des améliorations ».

Les chercheurs ont étudié dix domaines différents, parmi lesquels la fourniture de nourriture, la qualité de l’eau, la pêche artisanale, les capacités de séquestration du carbone, le tourisme et la biodiversité.

Le Vif.be, avec Belga

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