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Les gardes forestiers protestent contre le risque de privatisation de la forêt wallonne

Une dizaine d’agents du département de la nature et des forêts (DNF) ont distribué mercredi matin devant le parlement de Wallonie, dans leur uniforme de gardes forestiers, une lettre ouverte signée par 456 de leurs collègues et supérieurs pour mettre en garde les députés contre un risque de privatisation de la forêt wallonne.

Des députés cdH et PS avaient déposé en fin d’année dernière une proposition de décret facilitant la privatisation de la forêt domaniale, via des ventes de bois anticipées ou la facilitation de la cession, à des groupements forestiers privés, des parts de la Région dans les indivisions avec d’autres propriétaires publics.

Ecolo avait dénoncé cette proposition de décret. Des associations de protection de l’environnement avaient embrayé. Face au tollé, le ministre de la Nature René Collin (cdH) était intervenu pour freiner l’avancée du texte, en proposant au parlement wallon des auditions, tout en soutenant le texte.

« Nous voulons dire combien ce texte est ressenti comme faisant peu de cas du travail que nous accomplissons », soulignent les signataires dans leur lettre ouverte. Les agents du DNF disent se sentir « garants de la préservation sur le long terme de l’intégrité du patrimoine boisé belge », notamment contre la spéculation financière, sans toutefois négliger la productivité.

« Aucune garantie ne peut être avancée quant au fait que les groupements forestiers consisteraient en petites coopératives citoyennes de petits épargnants, préservées de puissants investisseurs financiers ».

Lundi, la commission de la Nature du parlement wallon a décidé d’organiser sur le sujet de nombreuses auditions, les 6 et 20 mars prochains.

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