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Les dosettes de café : un fléau environnemental

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

L’aluminium serait un des meilleurs matériaux pour conserver l’arôme du café. Mais à quel prix pour la planète ?

Les dosettes de café, inventées il y a quelques années à peine, sont aujourd’hui omniprésentes. Plus de 9 milliards de capsules en aluminium sont vendues dans le monde chaque année. Ce succès n’est pas sans conséquence pour l’environnement, rappelle FranceTVinfo. Il engendre 40.000 tonnes de déchet d’aluminium. Soit l’équivalent de quatre tours Eiffel.

De plus, ces capsules sont difficiles à recycler. D’abord parce que tous les centres de tri ne sont pas équipés pour le faire. « Ce sont des objets de moins de 9 centimètres. Donc le tri manuel n’est pas possible puisque l’objet est trop petit pour être saisi », explique Adrien Ward, responsable du centre de tri de Nanterre, interrogé par FranceTVinfo.

Il existe des machines équipées d’un champ magnétique capable de trier l’aluminium, mais cela coûte très cher (150.000 euros). C’est pourquoi tous les centres de tri n’en sont pas équipés. En France, c’est le cas pour seulement 18 centres sur les 200 que compte le pays.

Autre contrainte liée à ses dosettes, elles sont aussi composées de plastique et de café, ce qui empêche d’utiliser les fours classiques utilisés pour recycler notamment les canettes.

Les Allemands ont trouvé un moyen de recycler ces capsules, mais il est également très cher. La pyrolyse permet de détruire le café et le plastique, tout en conservant l’aluminium qui est ensuite fondu pour servir à autre chose.

Les vendeurs de dosettes cherchent, eux aussi, des solutions pour pouvoir réutiliser leurs dosettes. Cela leur permettrait d’économiser 95 % de l’énergie liée à la fabrication d’une dosette neuve et donc de réduire leurs coûts.

Une autre solution consisterait à revenir au paquet de café traditionnel. Il est évident que son impact sur l’environnement est bien moindre. Il existe en effet des capsules en inox compatibles avec les grandes marques et réutilisables presque à l’infini. Cela demande un peu plus de manipulation au préalable, mais notre planète n’en vaut-elle pas le coup ?

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