© Getty Images/iStockphoto

Les coraux continuent de mourir dans la Grande barrière australienne

Le Vif

Les coraux de la Grande barrière australienne continuent de mourir et sont vulnérables à la maladie sous l’effet d’un épisode de blanchissement d’une gravité sans précédent, ont annoncé mercredi des scientifiques.

Au printemps, les chercheurs avaient estimé que des pans entiers de coraux dans le tiers nord de ce joyau classé au patrimoine mondial de l’humanité étaient morts du fait du réchauffement de l’eau.

Lorsqu’ils sont retournés ces derniers jours dans la même zone, l’équipe a constaté que « de nombreux autres (coraux) sont morts plus lentement ». « En mars, nous avions constaté que de nombreux coraux avaient subi un blanchissement sévère mais étaient toujours vivants. Cette semaine, on n’a pas vu beaucoup de survivants », a raconté dans un communiqué Andrew Hoey, spécialiste du Conseil de recherche australien pour les études coralliennes à l’Université James Cook.

Dépérissement

Phénomène de dépérissement, le blanchissement se traduit par une décoloration des coraux. Il est provoqué par la hausse de la température de l’eau, qui entraîne l’expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments. « En outre, des escargots qui mangent le corail vivant se concentrent sur les survivants, et les coraux affaiblis sont plus vulnérables aux maladies. Bon nombre des survivants sont en très mauvais état ».

Les récifs étudiés se trouvent près de Lizard Island, au large de Cairns, porte d’entrée de la Grande barrière. D’après le chercheur Greg Torda, 40% des coraux étaient encore vivants en mars mais ils ne sont plus que moins de 5% aujourd’hui. Le site a déjà subi deux épisodes de blanchissement en 1998 et en 2002.

Même si l’évaluation de l’étendue exacte des dégâts est toujours en cours, « il est déjà évident que cet épisode est bien plus sévère que les deux précédents ».

Ruissellements agricoles

Outre le réchauffement climatique, la Grande barrière est aussi menacée par les ruissellements agricoles, le développement économique et la prolifération des acanthasters, étoiles de mer qui détruisent les coraux.

Le site de 345.000 kilomètres carrés et de 2.300 kilomètres de long a évité de justesse en 2015 d’être placé par l’Unesco sur sa liste des sites en péril.

Plus au sud, les coraux sont « en bien meilleure forme », ajoutent les chercheurs. « Il y a toujours 40% de couverture corallienne dans le centre de la Grande barrière, et les coraux qui ont été modérément blanchis l’été dernier ont quasiment tous repris leur couleur normale ».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire