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Les arbres se font-ils la conversation ?

Le Vif

Dans The Hidden Life of Trees, les auteurs affirment que les arbres parlent entre eux. Vraiment ?

Les plantes échangent des informations avec les plantes qui les entourent, mais aussi les insectes. Certaines odeurs ou éléments chimiques vont « avertir » les autres plantes d’un danger. Par exemple, lorsqu’une plante souffre d’une maladie ou est grignotée, celle-ci lâche des éléments dans l’atmosphère. Les plantes prévenues pourront éventuellement produire des toxines à même de mieux les défendre. Comme le précise Slate.fr, certaines plantes vont même jusqu’à libérer des éléments chimiques spécifiques selon le lieu où elles se trouvent. Ce qui pourrait être comparé à un accent s’il s’agissait vraiment de conversation.

On ne sait, par contre, pas si ces réactions sont de l’opportunisme pour mieux survivre ou un véritable langage. D’autant plus qu’il est fort probable que le message envoyé est surtout destiné aux autres branches des mêmes arbres. La communication par les airs se fait en effet beaucoup plus rapidement que si elle se fait par les branches. Ce qui fait dire à Slate.fr que plus que de se lancer dans des conversations, les plantes écouteraient plutôt aux portes.

Mais toutes les plantes ne se limitent pas à lancer des messages à travers les airs. Les champignons qui squattent le sol tout autour et qui font partie prenante du tapis forestier relient souvent les arbres et plantes entre eux. Un réseau connecté qui transmet à chacun des informations utiles. Avec comme personnage central le champignon qui collecte les données et se sert des infos utiles qu’il réussit à glaner.

Le mycélium, soit la partie végétative des champignons, est composée d’un ensemble de filaments que l’on trouve dans le sol. Le plus large couvrirait 9km2 dans l’Oregon aux États-Unis et est du même coup le plusgrand organisme au monde. Pour Paul Stamets, il ne fait pas de doute que c’est lui le véritable magicien des sols. « Il est présent dans tous les paysages, il retient les sols, il est extrêmement tenace. Celui-ci retient jusqu’à 30 000 fois sa masse. Ce sont les grands désassembleurs moléculaires de la nature et génèrent l’humus sur tous les continents de la Terre. C’est lui qui coordonne le transfert multi-directionnel de nutriments entre les plantes. » En gros, le mycélium ne serait rien de moins que la mère nourricière des plantes.

En conclusion, comme le précise The conversation, si les plantes communiquent, il ne s’agit pas vraiment de conversations structurées.

Humaniser la nature est tentant, mais ici encore un peu trop simpliste. Même si à travers les constatations reprises ci-dessus, on ne peut qu’encore une fois admirer la formidable faculté d’adaptation des plantes.

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