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Le réchauffement climatique se poursuit à une vitesse inédite selon les experts

La température moyenne à la surface de la Terre et des océans a gagné 0,85°C entre 1880 et 2012, a également établi le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), un réchauffement dont la vitesse est inédite.

« L’atmosphère et les océans se sont réchauffés, les quantités de neige et de glace ont diminué, le niveau de la mer a augmenté », a souligné Thomas Stocker, vice-président du Giec.

Des efforts « ambitieux » de réduction de gaz à effet de serre feraient baisser de 0,06 point le taux mondial de croissance, estimé entre 1,6 et 3% par an au cours du 21e siècle, mais « plus nous attendons pour agir, plus ce sera coûteux », avance le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec).

« Nous avons peu de temps avant que la possibilité de rester sous les 2°C ne disparaisse », déclare dans un communiqué Rajendra Kumar Pachauri, le président du Giec, dans la plus complète évaluation du changement climatique publiée depuis 2007.

La communauté internationale s’est fixée comme objectif de maintenir la hausse globale des températures sous le seuil de 2°C afin de limiter les impacts du changement climatique déjà à l’oeuvre et dont la vitesse est inédite.

Pour garder le cap des 2°C, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent être réduites de 40 à 70% entre 2010 et 2050, et disparaître totalement d’ici 2100. Cela implique de se détourner massivement des énergies fossiles, d’améliorer fortement l’efficacité énergétique, de limiter la déforestation, etc.

« Nous avons les moyens de limiter le changement climatique », estime M. Pachauri, pour qui « les solutions sont nombreuses et permettent un développement économique et humain continu ». « Tout ce dont nous avons besoin, c’est de la volonté de changer », a-t-il ajouté. S’il n’est pas « contrôlé », le changement climatique aura des impacts « graves, étendus et irréversibles », indique le communiqué du Giec.

Pour les auteurs du Giec, « limiter les effets du réchauffement climatique pose la question de l’équité et de la justice et est nécessaire pour atteindre un développement durable et éradiquer la pauvreté ».

Les experts soulignent que les populations les plus vulnérables, notamment celles des pays les moins développés, auront moins de moyens pour faire face aux impacts du changement climatique. Cette évaluation globale de l’état des connaissances sur le changement climatique est la cinquième publiée par le Giec après celles de 1990, 1995, 2001 et 2007.

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