Jean-Marc Nollet. © Belga

« Le gouvernement fédéral est ‘climato-apathique' »

Interrogé sur la confiance accordée par le Parlement au gouvernement et sur le virage fiscal entamé par celui-ci, le chef de l’opposition écologiste à la chambre, Jean-Marc Nollet, a déclaré sur les ondes de la RTBF que l’équipe fédérale « fait les choses à l’envers », critiquant notamment sa passivité en matière de climat.

« Le gouvernement garde son cap de l’austérité mais de là à dire qu’il fait avancer le pays, il y a une marge », a déclaré Jean-Marc Nollet (Ecolo) dans l’émission Matin Première. Il déplore que l’équipe gouvernementale fasse les choses « à l’envers » parce que « son seul objectif est un objectif budgétaire et qu’il n’y a aucune volonté de réformer le système en profondeur. »

Et de citer l’exemple de la taxe sur le diesel. « C’est de l’argent mobilisé pour équilibrer le budget mais pas du tout pour soutenir un changement de comportement. S’il voulait un changement de comportement, le gouvernement investirait dans la SNCB », a illustré le député fédéral hennuyer.

Il a de même pointé du doigt l’incohérence d’un budget qui soutient « plus les voitures de société que le rail ». « Les voitures de société sont restées un tabou car le bourgmestre d’Anvers en a décidé ainsi », a critiqué M. Nollet. Le gouvernement « Michel/De Wever » est d’ailleurs à ses yeux ‘climato-apathique’, « passif sur la question du climat », notamment en vue de la Conférence de Paris sur le changement climatique fin novembre (COP 21), où un engagement international est attendu pour maintenir le réchauffement climatique sous un certain seuil d’ici 2030.

« Quand je pose la question de quelle contrainte en termes de degrés la Belgique défendra, le Premier ministre me dit ‘je ne sais pas vous répondre’, alors qu’on est à 45 jours du sommet », a vivement dénoncé l’écologiste. « L’enjeu est important car s’il n’y a pas d’accord à 2 degrés on va droit dans le mur. Or, le gouvernement est incapable de donner des engagements ». Pourtant la Belgique a bien un rôle à jouer à Paris, car « on peut être ambitieux comme petit pays », a conclu M. Nollet.

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