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Le gaz de schiste met en ébullition un paisible village anglais

Le Vif

Contre toute attente, Balcombe, à 50 minutes en train au sud de Londres, s’est transformé en un haut lieu de la contestation contre la technique controversée de la fracturation hydraulique. Une technique qui consiste à créer des fissures souterraines en injectant un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques à haute pression pour libérer le gaz et le pétrole de schiste.

Des centaines de manifestants venus de tout le pays se sont mobilisés. Un camp de dizaines de tentes a vu le jour, un terrain de jeux pour enfants aménagé, des toilettes mobiles installées.

Des opposants tentent de bloquer chaque camion qui essaie d’entrer sur le site. Les manifestants ont aussi reçu le soutien de célébrités comme Bianca Jagger, l’ex-épouse du chanteur des Rolling Stones, contribuant un peu plus à la médiatisation du mouvement.

La société Cuadrilla a beau affirmer qu’elle n’utilise pas dans l’immédiat la fracturation hydraulique à Balcombe, qu’elle ne va pas « ruiner la campagne » et qu’il s’agit simplement de forages d’exploration, les manifestants n’en démordent pas. Et pour cause, l’entreprise est pionnière au Royaume-Uni dans la fracturation hydraulique.

Grâce à leurs actions, les opposants ont réussi à retarder de près d’une semaine les travaux, mais Cuadrilla a commencé vendredi à forer à la verticale un puits de 975 mètres dans l’espoir de trouver des hydrocarbures.

Un procédé interdit en France

La fracturation hydraulique est jugée polluante par les écologistes, interdite en France, mais mise en oeuvre aux Etats-Unis. Et le Premier ministre britannique, le conservateur David Cameron, fait tout pour l’encourager: son gouvernement a récemment proposé la mise en place du régime fiscal sur l’extraction de gaz de schiste le « plus généreux » au monde pour développer massivement cette ressource.

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