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Le Brésil réclame 5,2 milliards aux compagnies minières après la catastrophe écologique

Le gouvernement brésilien va réclamer en justice 5,2 milliards de dollars aux compagnies minières responsables de la « plus grande catastrophe environnementale de l’histoire du Brésil », provoquée par la rupture d’un barrage de déchets minier le 5 novembre dans le sud-est du pays.

« Nous allons entamer lundi une action devant la justice civile » contre la compagnie Samarco, propriétaire du barrage, et ses deux actionnaires à parts égales, les géants miniers brésilien Vale et anglo-australien BHP Billiton, a annoncé vendredi à Brasilia l’avocat général de l’Etat brésilien, Luis Unacio Adams.

Cette action judiciaire « a pour objectif la création d’un fonds d’au moins 20 milliards de réais » (5,2 mds USD), qui devra servir à dédommager les victimes et réparer les dégâts environnementaux considérables causés au bassin du fleuve Rio Doce, le deuxième plus important du Brésil après l’Amazone, a déclaré l’avocat général.

Cette action sera déposée conjointement par l’Etat fédéral de l’Union et les Etats de Minas Gérais et Espirito Santo, régions du sud-est du géant d’Amérique du sud affectées par la catastrophe.

Les sommes réclamées se basent sur une estimation encore « préliminaire » a précisé M. Adams. Il a souligné que le gouvernement brésilien n’avait aucune intention de participer à ce fonds qui devra être 100% privé.

Un barrage de déchets de minerais de fer de Samarco a cédé le 5 novembre près de la ville historique de Mariana, libérant une gigantesque coulée de boue qui a totalement submergé le village de Bento Rodrigue, faisant au moins 13 morts. Onze personnes sont toujours portées disparues, sans plus d’espoir d’être retrouvées vivantes.

La coulée s’est ensuite répandue jusqu’à l’océan atlantique sur 650 km à travers le lit du fleuve Rio Doce. Sur son passage, elle a tué des milliers d’animaux, dévasté des zones de forêt tropicale protégées, et laissé 280.000 personnes sans eau.

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