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La Silicon Valley menacée par l’affaissement des sols

Le Vif

La Silicon Valley, capitale américaine des nouvelles technologies située près de San Francisco, est menacée par l’affaissement des sols qui pourrait aggraver les inondations à l’avenir, selon une étude.

Cette subsidence, en s’ajoutant à la montée du niveau des océans du fait du changement climatique, double le risque d’inondation dans cette région d’ici 2100, selon le compte-rendu des travaux publiés par la revue Science Advances.

« Le sol s’affaisse, le niveau de l’océan augmente et les inondations vont davantage dans l’intérieur des terres que ce que ferait l’un ou l’autre des phénomènes », a commenté Manoochehr Shirzaei, professeur de l’Ecole d’exploration de la Terre et de l’espace de l’université d’Arizona.

La majorité du littoral de la baie de San Francisco s’enfonce d’un peu moins de deux millimètres par an mais « dans plusieurs zones, nous avons découvert une subsidence de dix millimètres par an voire davantage », selon l’étude.

Les infrastructures les plus exposées sont celles construites sur des zones gagnées sur la mer et qui se tassent, comme l’aéroport international de San Francisco.

« Lorsque l’affaissement du terrain est ajouté aux prévisions de hausse du niveau des océans, l’eau recouvrira près de la moitié des pistes et du tarmac de l’aéroport d’ici 2100 », a relevé l’étude.

Autres zones menacées: Foster City, polder situé entre San Francisco et San Jose qui culmine à deux mètres au-dessus de l’océan, ou encore Treasure Island, entre San Francisco et Oakland, qui s’enfonce de 12 à 20 millimètres par an.

De précédentes études, qui ne prenaient pas en compte la subsidence, estimaient qu’au moins une cinquantaine de kilomètres carrés du littoral de la baie de San Francisco étaient exposés à un risque d’inondation d’ici la fin du siècle à cause de la montée des océans.

En ajoutant les conséquences de l’affaissement du sol, la surface à risque passe à 125 km2 au moins. Dans le pire scénario, qui comprend une accélération de la fonte des glaces et donc de la hausse de la montée des océans, elle grimpe à 413 km2 au même horizon.

Ces nouvelles estimations se basent sur des données collectées entre 2007 et 2011 avec le radar InSAR, installé à bord d’un satellite.

« Il y a de nombreuses prévisions et modélisations sur la hausse du niveau des océans. Mais elles sont toutes erronées parce qu’elles ne prennent pas en compte les évolutions de l’élévation des terres », a relevé M. Shirzaei.

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