Des milliers d'hectares de mangroves ont péri dans l'extrême nord de l'Australie. © Belga

La mangrove victime du réchauffement en Australie

Le Vif

Des milliers d’hectares de mangroves ont péri dans l’extrême nord de l’Australie, ont expliqué lundi des chercheurs, qui soupçonnent le changement climatique d’en être responsable.

Quelque 7.000 hectares, soit 9% des mangroves du Golfe de Carpentarie, ont péri en seulement un mois, selon des chercheurs de l’université australienne James Cook, qui n’avaient jamais observé un tel phénomène.

Ce dépérissement – qui se traduit soit par la mort des arbres soit par leur défoliation – a été confirmé par des observations aériennes et satellitaires et est vraisemblablement dû à une longue période de sécheresse.

« Voila à quoi ressemble le changement climatique. Vous voyez les choses pousser à des niveaux maximum ou au contraire minimum…ici ce que nous voyons c’est une saison sèche inhabituellement longue », a déclaré à l’AFP Norm Duke, spécialiste de cet écosystème au sein de l’université.

« La raison de ce dépérissement actuel est la sécheresse. Les sécheresses sont normales, mais pas d’aussi sévères, et c’est ça la différence », a-t-il ajouté.

Forêts de palétuviers présentes sur près des trois quarts des côtes tropicales, les mangroves jouent un rôle majeur pour la préservation des littoraux et la subsistance des populations.

Des gardes de la région ont déclaré aux scientifiques que certaines espèces de fruits de mer, comme les crabes, qui ont besoin de l’ombre des palétuviers, sont en train de mourir et que les tortues et les dugongs, qui dépendent de cet écosystème, « pourraient mourir de faim dans quelques mois », a également dit le chercheur.

Selon lui, le phénomène s’est produit fin novembre ou début décembre l’année dernière, dans cette région semi-aride de l’Australie.

« Ce dépérissement a eu lieu de manière synchronisée sur 700 kilomètres en un mois, » a déclaré M. Duke, soulignant que « tous les avis convergent pour dire que le climat va devenir de plus en plus erratique et que donc ce genre de phénomène est destiné à devenir plus fréquent ».

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