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La Finlande déclare ouverte la chasse au loup

Le Vif

Les chasseurs finlandais partiront fusil à l’épaule ce week-end dans les vastes forêts du pays nordique pour abattre près d’un loup sur cinq dans le cadre d’un plan d’abattage destiné à réguler la population du canidé.

Sous la pression d’éleveurs et d’habitants de zones rurales, les autorités ont donné leur accord au prélèvement de 46 loups gris sur les 250 estimés, malgré l’opposition d’associations de défense de la faune qui craignent un appauvrissement génétique de l’espèce.

« Nous souhaitons mener cette expérience (pour savoir) si elle peut constituer une solution au conflit autour des loups », explique à l’AFP Sauli Harkonen, un responsable de l’Agence finlandaise de la faune sauvage.

La chasse sera ouverte samedi. Des quotas ont été définis pour chaque région et des chasseurs spécialement agréés.

L’abattage des loups finlandais a été totalement interdit entre 2007 et 2015 dans un but de préservation de la population, après un bras de fer entre Helsinki et la Commission européenne.

Or selon les avocats du plan de chasse, cette prohibition a eu l’effet inverse à celui escompté en encourageant le braconnage à grande échelle: de 250 à 300 en 2007, le nombre de loups s’est effondré à entre 120 et 135 en 2013.

Les meutes se sont reconstituées depuis et la Finlande a de nouveau autorisé l’abattage encadré des loups en 2015. 24 permis d’élimination avaient été délivrés, pour un total de 17 loups prélevés.

Selon Mari Nyyssola-Kiisla, directrice du programme de défense du loup au sein de la Ligue finlandais pour la nature, « la population devrait être au moins deux fois plus importante pour assurer sa vigueur génétique ».

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