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La Chine entre en guerre… contre la pollution

Le Vif

Le Premier ministre chinois Li Keqiang a annoncé mercredi « déclarer la guerre » à la pollution, en réponse aux inquiétudes croissantes de la population face à un smog chronique et aux problèmes récurrents de sécurité alimentaire.

Après trois décennies d’industrialisation et d’urbanisation à marche forcée, la deuxième économie mondiale, dont 70% de l’énergie provient toujours du charbon, étouffe régulièrement sous une âcre pollution atmosphérique.

« Un modèle de développement aveugle et inefficace »

La détérioration de l’environnement est « un avertissement de la nature face à un modèle de développement aveugle et inefficace », a estimé Li Keqiang, dans un discours ouvrant la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire (ANP), chambre d’enregistrement législative du régime.

« Nous devons résolument déclarer la guerre à la pollution, comme nous l’avons fait contre la pauvreté! « , a lancé le Premier ministre, qui a pris ses fonctions il y a tout juste un an. « 50.000 chaudières à charbon seront supprimées cette année », les centrales thermiques seront modernisées et « six millions de véhicules anciens (…) seront mis à la casse », a-t-il précisé.

Mesures efficaces ? Le ministre a également indiqué, sans offrir de détails, que le pays déterminera un plafond pour sa consommation d’énergie, et que des mesures seront prises pour limiter la pollution de l’eau, préserver les sols et réhabiliter zones humides, forêts, et prairies.

Les autorités chinoises ont multiplié ces derniers mois les annonces similaires, mais les experts s’interrogent sur leur mise en oeuvre et leur efficacité.

« L’objectif fondamental du gouvernement est de faire en sorte que chacun mène une vie plus heureuse », a affirmé le Premier ministre, assurant que tous en Chine « profiteront des fruits de la paix, du bonheur, de la prospérité et du développement ».

Soucieux de réduire les écarts de richesse criants dans le pays, le gouvernement affiche son intention de sortir plus de dix millions de personnes de la pauvreté cette année et d’améliorer le système de protection sociale –encore très lacunaire.

Au sujet des récents scandales alimentaires dans le pays, le Premier ministre a promis des mesures répressives contre la production et la vente de produits falsifiés ou de très mauvaise qualité, tout en s’engageant à améliorer les procédures de contrôle et la traçabilité. Ce qui permettra selon lui de combattre « la pollution des assiettes de manière à garantir la qualité de la moindre bouchée avalée ».

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