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La chaîne alimentaire marine est en danger, menacée par le réchauffement climatique

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

La chaîne alimentaire des océans est menacée d’un véritable « effondrement ». En cause : les impacts des émissions de gaz à effet de serre, la surpêche et la pollution généralisée.

Ce sont les conclusions d’une vaste étude publiée dans les comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS).

632 études ont été menées dans différentes régions océaniques du monde sur les récifs coralliens, les océans ou encore les eaux arctiques et tropicales. D’après les résultats de ces dernières et leur analyse, les chercheurs de l’Université australienne d’Adélaïde ont constaté que la grande majorité des espèces marines n’auront probablement pas la capacité de s’adapter aux changements très rapides qui se produisent dans les océans.

Ces changements concernent le réchauffement climatique, mais également une acidification accélérée des eaux, du fait d’une absorption de quantités de plus en plus importantes de CO2. Cela nuit à la chaîne alimentaire marine, notamment à la survie des coraux et des mollusques comme les moules et les huîtres.

Dégradation de la biodiversité

Selon les chercheurs, on devrait assister à une dégradation de la biodiversité dans les océans d’ici 2050 si on ne réduit pas la pollution et l’émission de gaz à effet de serre, précise The Guardian. « Il va y avoir un effondrement des espèces en cascade dans la chaîne alimentaire », prédit ainsi Ivan Nagelkerken, coauteur de l’étude.

« Cette « simplification » de nos océans aura de lourdes conséquences sur notre mode de vie actuel, en particulier pour les populations côtières et celles qui comptent sur les océans pour se nourrir ou faire du commerce », estiment les auteurs de l’université d’Adélaïde.

Selon les chercheurs, peu d’organismes marins seront capables de s’adapter à ces conditions, à l’exception notable des micro-organismes qui devraient se multiplier et se diversifier. « On voit déjà des choses étranges comme l’invasion d’espèces tropicales dans les eaux tempérées du sud-est de l’Australie. Mais si nous réduisons les facteurs de stress supplémentaires tels que la surpêche et la pollution, on peut donner aux espèces une meilleure chance de s’adapter au changement climatique », conclut Nagelkerken.

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