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La Belgique a la 6e empreinte écologique la plus lourde du monde

La Belgique présente la 6e plus lourde empreinte écologique au monde, selon le nouveau Rapport planète vivante de l’organisation internationale pour la conservation de la nature WWF, publié mardi. La Belgique se place ainsi juste derrière le Qatar, le Koweït, les Émirats arabes unis, le Danemark et les Etats-Unis. En 2010, la Belgique se plaçait en 4e position.

Les avancées scientifiques expliquent entre autres ce nouveau classement. « On a par exemple découvert que les océans absorbaient plus de CO2 que pensé et que le besoin en forêt était du coup plus relatif. Cela a donc des conséquences sur les chiffres belges », a expliqué Koen Stuyck, le porte-parole de WWF Belgique.

Ce nouveau rapport se base sur des chiffres de 2008, alors que l’édition 2010 exploitait des chiffres de 2007. Selon Koen Stuyck, « la Belgique ne s’est pas pour autant améliorée. C’est juste la méthodologie qui a changé ».

L’empreinte écologique belge est de 7,1 ha par habitant, alors que l’empreinte moyenne d’un Européen est de 4,7 ha et que la biocapacité moyenne mondiale est de 1,8 ha.

La consommation d’énergie et l’efficacité énergétique expliquent cette haute empreinte. « La consommation d’énergie des bâtiments et maisons et du secteur des transports est supérieure en Belgique que dans les pays voisins. La Belgique a également une industrie forte consommatrice d’énergie (entre autres métallurgie et chimie). Notre pays possède également une surface bâtie plus de 7 fois plus dense que la moyenne mondiale », détaille l’organisation dans un communiqué.

Rapport alarmiste du WWF sur l’état de la planète

Trop de consommation, des ressources naturelles sur-exploitées et une population de plus en plus nombreuse mettent la planète Terre en danger, selon le rapport 2012 Planète Vivante publié mardi par le WWF, quelques semaines avant le sommet de Rio.

Selon Jim Leape, directeur général de WWF International, le monde « vit comme si nous avions une planète supplémentaire à disposition. Nous utilisons 50% de plus de ressources que la terre ne peut en produire de manière durable, et si rien ne change, d’ici l’an 2030, même deux planètes supplémentaires n’y suffiront pas ».

« Ce rapport est comme un check-up de la planète, et les résultats montrent que notre planète est très malade », a indiqué pour sa part Jonathan Baillie, de la Société Zoologique de Londres, co-auteur du rapport.

Le rapport 2012 Planète Vivante utilise un indice pour mesurer les changements dans la santé des écosystèmes de la planète. Cet indice suit plus de 9.000 populations de plus de 2.600 espèces, et montre un déclin global de toutes les populations depuis 1970.

Le rapport souligne aussi l’impact de l’urbanisation. En 2050, deux personnes sur trois vivront dans des villes. La population dans les pays pauvres a été multipliée par 4,3 depuis 1961, et leur empreinte écologique a augmenté de 323% durant la période, dénonce encore le rapport.

Par ailleurs, 13 millions d’hectares de forêts ont disparu chaque année de la planète entre 2000 et 2010.

Les pays des BRIICS (Brésil, Russie, Inde, Indonésie et Chine) et les pays à revenu moyen ont augmenté leur empreinte écologique par habitant de 65% depuis 1961.

Cependant, la différence entre empreinte écologique des pays riches et pays pauvres reste énorme. Le rapport montre que l’empreinte écologique des pays riches est 5 fois supérieure à celle des pays pauvres.

Les 10 pays à la plus forte empreinte écologique par individu sont le Qatar, le Koweit, les Emirats arabes unis, le Danemark, les Etats-Unis, la Belgique, l’Australie, le Canada, les Pays-Bas et l’Irlande.

La population mondiale a plus que doublé depuis 1950. De 7 milliards en 2011, elle devrait atteindre plus de 9,3 milliards d’ici 2050.

Le rapport propose des solutions pour « créer un avenir prospère » pour « 9 voire 10 milliards » de personnes d’ici 2050. Parmi ces solutions figurent une production utilisant moins d’énergie, et une réduction de la consommation.

Ce rapport est publié 5 semaines avant la conférence sur le développement durable des Nations Unies qui se tiendra à Rio en juin prochain, et appelée Rio+20.

Le Vif.be, avec Belga

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