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L’IRM cherche des chasseurs de tornades

L’Institut royal météorologique (IRM) cherche des chasseurs de tornades pour compléter son équipe d’amateurs.

Révélée par Het Nieuwsblad, l’information a été confirmée mardi à l’agence Belga par le météorologue David Dehenauw. « Nous pouvons soupçonner qu’une tornade se produira sur la base d’images radar, mais on n’en est jamais sûr tant qu’on n’est pas sur le terrain. L’IRM a besoin d’informations en temps réel pour mettre à jour ses avertissements », explique le prévisionniste.

« Dans les situations d’alerte orange (risque répandu d’orages violents, ndlr), l’IRM travaille heure par heure. Avant, on comptait sur les observations des policiers et des pompiers mais, lorsqu’il y a des dégâts, ils n’ont pas le temps de nous avertir », poursuit David Dehenauw.

L’année dernière, l’IRM a donc lancé un projet pour collaborer avec des chasseurs d’orages et de tornades, une première en Europe. Amoureux des phénomènes météorologiques extrêmes, ces amateurs traquent le ciel généralement pour le filmer ou le photographier. « Nous leur faisons passer un test pour vérifier qu’ils disposent des connaissances nécessaires. Ils ne sont pas payés mais, en échange, l’IRM leur donne accès à des images radar spécifiques. Pour eux, c’est aussi une forme de reconnaissance. »

Actuellement, une dizaine de personnes préviennent ainsi l’IRM lorsqu’elles partent à la chasse aux cumulonimbus, ces nuages annonciateurs d’orages et, plus rarement, de tornades. « Le but n’est pas d’avoir 100 personnes mais nous manquons encore d’observateurs de terrain, surtout en Wallonie », précise David Dehenauw.

Les tornades, des tourbillons de vent qui descendent jusqu’au sol, provoquent souvent des dommages impressionnants, comme au festival Pukkelpop en 2011. Ce phénomène est cependant très imprévisible. Sur place, les chasseurs peuvent par exemple distinguer les tornades de simples rafales de vent en fonction de la nature des dégâts.

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