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L’exposition aux pesticides pourrait être plus importante que suspecté

« L’exposition aux pesticides pourrait être plus conséquente et généralisée que suspecté », affirme vendredi le ministre wallon de l’Environnement Carlo Di Antonio, qui annonce une étude pour en évaluer l’ampleur.

« Certaines questions restent en suspens et méritent d’obtenir au plus vite des réponses scientifiques pour valider les mesures de protection du public », indique le ministre cdH.

Il a confié une étude à l’échelle de la Wallonie à l’Institut scientifique de Service public (ISSeP), en collaboration avec le Centre wallon de recherches agronomiques (CRA-W) et la faculté universitaire Gembloux Agro-Bio Tech (ULg).

Cette étude sera menée à partir du printemps 2018. Des capteurs d’air et de projection seront installés en bordure de champs, dans des cours d’écoles ou autres sites publics à proximité de champs. Les capteurs seront placés à différentes distances, derrière des barrières physiques, lors de différentes conditions climatiques, afin de tenir compte du maximum de cas de figure.

Selon les conditions d’application et la météo, de 25 à 75% des pesticides appliqués se retrouveraient dans l’air, selon le ministre. « Un nombre croissant d’accidents et d’études semblent indiquer que l’exposition des populations riveraines de parcelles agricoles est sous-estimée », ajoute-t-il.

Par ailleurs, le gouvernement wallon a adopté jeudi des seuils plus sévères pour cinq molécules polluantes pour les eaux souterraines destinées à la consommation humaine. Quatre sont issues de substances actives de pesticides, la cinquième d’un insecticide.

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