© Belga

L’arrêt de centaines de réacteurs nucléaires est un « défi majeur »

La mise à l’arrêt de quelque 200 réacteurs nucléaires dans les 25 ans à venir représente un « défi majeur » pour les pays concernés en raison de l’inexpérience dans ce domaine, a souligné mercredi le chef économiste de l’Agence internationale à l’énergie (AIE).

« Nous n’avons pas beaucoup d’expérience et, je le crains, nous sommes mal préparés à gérer le démantèlement de 200 réacteurs. Mal préparés en terme de politique et en terme de financement de ces démantèlements. C’est une préoccupation majeure », en particulier pour les citoyens des pays concernés, a déclaré à la presse Fatih Birol lors de la présentation de l’étude prospective annuelle de l’AIE à Londres.

M. Birol a également souligné l’incapacité des pays disposant de l’énergie nucléaire à définir une vraie politique de gestion des déchets nucléaires. « Cela fait 60 ans que nous avons des centrales nucléaires et nous n’avons toujours pas de solution permanente pour le niveau important de déchets nucléaires », a souligné M. Birol. Il y a des solutions provisoires mais la question clé de la manière dont nous allons disposer de ces déchets reste posée. »

Selon les chiffres de l’AIE, 200 des 434 réacteurs nucléaires opérationnels fin 2013 vont être mis à l’arrêt au cours des 25 prochaines, en raison de leur vieillissement ou par choix politique d’abandonner cette énergie, comme en Allemagne ou en Belgique. Les capacités de production continueront cependant d’augmenter d’ici 2040, en Chine principalement et en Inde, même si la part de l’atome va décliner dans la production totale d’électricité.

Contenu partenaire