© Belga

L’air des villes toujours très pollué

Environ neuf habitants sur dix des villes européennes respirent un air chargé de polluants considérés comme responsables de 400.000 morts prématurées chaque année, a indiqué mercredi l’Agence européenne de l’environnement (AEE).

La pollution de l’air reste la principale cause environnementale de décès prématurés dans l’Europe urbaine, selon le rapport compilant des données concernant près de 400 villes. « Les citoyens européens respirent souvent un air qui n’est pas conforme aux normes européennes », constate l’agence. Et « presque tous les urbains sont exposés à des polluants à des niveaux considérés comme dangereux par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », dont les recommandations sont plus strictes que les normes européennes. « Pour certains polluants, plus de 95% de la population urbaine est exposée à des niveaux dangereux », précise l’agence dans un communiqué. Crises et maladies cardiaques sont la principale cause (80%) de décès dus à la pollution de l’air, avant les maladies pulmonaires et le cancer. Les particules fines, qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires, mais aussi le sang, sont particulièrement épinglées. « L’effet de la pollution de l’air sur la santé a des impacts économiques considérables, abrégeant des vies, augmentant les dépenses médicales et réduisant la productivité en raison des jours de travail perdus », souligne le rapport. Il cite des statistiques de l’OMS et de la Commission européenne attribuant plus de 400.000 décès prématurés chaque année à la pollution atmosphérique. Se basant sur des données de 2011, l’AEE estime que la pollution de l’air a fait 458.000 morts dans 40 pays en Europe, dont 430.000 dans les 28 pays membres de l’Union européenne. L’année dernière, la Commission européenne avait estimé les coûts des dommages provoqués par l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé en 2010 à une somme comprise entre 330 et 940 milliards d’euros, ajoute-t-elle. « Les dégâts économiques directs comprennent 15 milliards d’euros de jours de travail perdus et quatre milliards d’euros de soins médicaux », selon le rapport.

Contenu partenaire