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Greenpeace bloque un convoi nucléaire à la frontière belgo-néerlandaise

Une trentaine de militants de Greenpeace ont entamé une action mardi visant à empêcher l’entrée en Belgique d’un transport de combustible irradié hautement radioactif en provenance de la centrale de Borssele (Pays-Bas), indique l’organisation de protection de l’environnement dans un communiqué. Le centre de crise du ministère de l’Intérieur a confirmé cette information.

Une dizaine de militants de Greenpeace ont été interpellés à Essen. La circulation des trains a repris entre Essen et Kalmthout et le convoi qui transportait des déchets radioactifs a pu continuer son chemin.

Vers midi, la circulation des trains était interrompue entre Essen et Kalmthout en raison de cette action, a indiqué, de son côté, Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire. Tant la circulation des trains nationaux que celle des convois internationaux du Benelux est perturbée.

Les trois wagons du convoi contiennent ensemble une quantité de matériaux radioactifs comparable à celle libérée lors de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, d’après Greenpeace.

Une dizaine de transports similaires de combustible irradié hautement radioactif sont prévus d’ici à 2013, depuis les Pays-Bas vers la France.

En Belgique, le train doit passer par Essen et plusieurs agglomérations fortement peuplées comme Anvers, Saint-Nicolas, Gand et Mouscron. Les éléments de combustible irradié sont envoyés en France pour y être retraités.

Des patrouilles de police circulent désormais le long des voies afin d’empêcher de nouvelles actions de blocage. Les trains peuvent à nouveau circuler entre Essen et Kalmthout depuis 12h45, a indiqué Infrabel.

« Les risques sont négligeables »

« Le contenu du transport est dangereux, mais l’emballage est prévu pour faire face à d’éventuels accidents. Toutes les mesures nécessaires sont prises pour que les risques soient négligeables », a indiqué Karina De Beule de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN).

L’AFCN a mesuré mardi les radiations à proximité du transport. « Les valeurs enregistrées étaient bien inférieures à celles autorisées », a indiqué Mme De Beule.

La porte-parole a également précisé que le convoi n’était pas plus dangereux qu’un transport d’isotopes médicaux et regretté l’action de militants qui ont perturbé le passage du train à la frontièrebelgo-néerlandaise.

Le Vif.be, avec Belga

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