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France: un début de saison calamiteux sur les pistes de ski

Absence de neige, douceur des températures: la fréquentation des pistes de ski a fait défaut en ce début de saison de sports d’hiver. Et malgré un retour du froid et des flocons, la pente sera difficile à remonter.

Sur l’ensemble des massifs hexagonaux, la chute de fréquentation atteint -20% par rapport à la moyenne des quatre dernières années et -14% par rapport à l’an dernier, selon les chiffres de Domaines skiables de France (DSF), qui fédère plus de 200 opérateurs de remontées mécaniques en France.

Mais ces moyennes nationales cachent de fortes disparités. Beaucoup de domaines n’ont ainsi pas pu ouvrir la moindre piste, comme dans les Vosges, le Jura, le Massif central ou en Chartreuse. Même dans les Alpes, où se concentrent les plus grandes stations, la baisse d’activité n’est pas uniforme.

Aux Sept Laux (Isère), elle atteint -80% depuis le début de la saison, soit deux millions d’euros de perte de chiffre d’affaires pour les remontées mécaniques. « Ça fait deux années de suite. C’est un peu dur », reconnaît Jean-François Genevray, directeur de la station.

A La Clusaz, en Haute-Savoie, le chiffre d’affaires a chuté de 65%. Les sociétés des remontées mécaniques ont été doublement pénalisées: elles ont moins vendu de forfaits mais ont aussi dû accorder des baisses de tarifs pour cause d’ouvertures partielles.

Beaucoup d’entreprises se retrouvent ainsi en grandes difficultés financières: en Savoie, pas moins de 58 hôtels, restaurants, magasins de sports, domaines skiables, écoles de ski ont déposé des dossiers de demande d’indemnisation pour activité partielle du fait du manque de neige.

En Isère, 31 sociétés sont concernées selon la préfecture. Et des milliers de saisonniers sont restés sur le carreau en décembre, faute d’employeur. « Ils sont devenus la variable d’ajustement des aléas climatiques », dénonce Antoine Fatiga, responsable de la CGT Remontées mécaniques.

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