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En Arctique, le printemps commence 16 jours plus tôt qu’avant

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Le changement climatique provoque un décalage des saisons. Cela se fait particulièrement ressentir au pôle Nord.

Le printemps arctique arrive 16 jours plus tôt qu’il y a dix ans, révèle une nouvelle étude publiée dans la revue Scientific Reports. Cette recherche, relayée par The Guardian, survient alors que des régions comme le Groenland, l’Alaska ou encore la Sibérie ont connu des pics de températures exceptionnellement prolongés ces dernières semaines.

Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs de l’université de Californie ont analysé les enregistrements de températures et 743 études phénologiques antérieures sur les migrations d’oiseaux ou l’épanouissement des fleurs notamment. « Le printemps débute plus tôt et l’Arctique connaît une avancée de la période printanière plus importante que dans de plus basses latitudes », confirme Eric Post, auteur principal de l’étude.

Sur les dix dernières années, cela signifie par exemple que la fin de l’hiver arrivera un jour plus tôt à Los Angeles, mais deux semaines plus tôt en Arctique, comparent les auteurs. Selon eux, ce phénomène n’est pas nouveau, mais a largement été sous-estimé lors de précédentes études sur le sujet. Cela démontre une fois de plus à quel point le changement climatique se fait ressentir en Arctique, où les températures augmentent deux fois plus rapidement que la moyenne mondiale et où les glaces ne cessent de s’amenuiser.

Et la « chaleur » ressentie au pôle Nord n’est pas étrangère à la vague de froid qui a touché l’Europe la semaine dernière. Même si les températures, bien qu’exceptionnelles, n’ont rien d’étonnant pour un mois d’hiver, les scientifiques observent, de manière générale, que les saisons et la géographie ont de moins en moins d’influence sur les conditions météorologiques.

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