Déforestation en Amazonie. © Reuters

Destruction de la planète : le quatrième seuil (sur neuf) est franchi

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Certains scientifiques ont déterminé neuf seuils qui, lorsqu’ils seront franchis, signifieront la destruction de notre écosystème et rendront la planète invivable. Le quatrième seuil a été franchi en janvier.

En 2009, une équipe de chercheurs internationaux avait déterminé neuf paliers qui conduiraient à la destruction de notre écosystème, s’ils étaient tous franchis. La planète ne serait alors plus viable pour l’espèce humaine. Publiées dans la revue Nature, leurs recherches déterminaient les « limites planétaires », rapporte Atlantico.fr.

Au moment de la publication de ces recherches, trois limites avaient déjà été franchies : le taux de perte de biodiversité, le changement climatique et l’influence humaine sur le cycle de l’azote (qui représente la moitié du seuil des cycles biogéochimiques).

Depuis, le taux d’utilisation du phosphore, qui compte pour l’autre moitié du seuil des cycles biogéochimiques, a lui aussi été dépassé. Selon les chercheurs, l’activité humaine mondiale (l’agriculture intensive notamment) perturbe de manière significative les cycles globaux de ces deux éléments importants.

La déforestation dépasse le seuil critique

Selon la revue Sciences parue mi-janvier, une quatrième limite vient d’être franchie : l’utilisation des sols. Les chercheurs ont estimé que 75 % des forêts devraient être conservées. Or au niveau mondial, le taux actuel est de 60 %, selon les scientifiques.

Les limites qui n’ont pas encore été franchies sont : l’acidification des océans, le trou dans la couche d’ozone, la surconsommation d’eau douce, la présence d’aérosols atmosphérique (dont la limite n’a pas encore pu être calculée par les scientifiques) et la pollution chimique.

Pour combien de temps ? Nul n’est capable de le dire. Toutefois, les scientifiques reconnaissent que ces limites du viable sont quelque peu arbitraires. Elles ont tout de même le mérite de tirer la sonnette d’alarme et de montrer que l’humain ne peut pas continuer à gaspiller ses ressources indéfiniment.

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