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COP21: les lignes de force du projet final d’accord climatique

Voici ce que prévoit, dans les grandes lignes, le projet final de l’accord de Paris. Un groupe d’une vingtaine de pays, dont la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, s’est dit déjà « satisfait » du projet d’accord.

-Un objectif de limitation de la hausse du mercure mondial « bien en-deçà » de 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels et des efforts supplémentaires « pour limiter la hausse de la température à 1,5°C » au-dessus des niveaux de l’ère pré-industrielle.

-Des objectifs à long terme visant à atteindre un « pic mondial«  dans les émissions de gaz à effet de serre « aussi vite que possible » et à entreprendre dans la foulée des réductions rapides, en accord avec les meilleures connaissances scientifiques disponibles, afin d’atteindre « dans le courant de la seconde moitié du siècle » un équilibre entre émissions d’origine humaine et absorptions par des puits de carbone.

Un financement climatique post-2020 de la part des pays développés en faveur des pays en voie de développement qui atteint un plancher de 100 milliards de dollars et est orienté à la hausse. Ce financement répond à un équilibre entre atténuation et adaptation aux conséquences du réchauffement, avec un « rôle significatif des fonds publics ». Il est également prévu que les autres pays « fournissent ou continuent à fournir » un support financier sur base volontaire.

-Les parties à l’accord communiqueront tous les cinq ans leurs objectifs nationaux de réduction de gaz à effet de serre avec une volonté d’augmenter leurs efforts.

Un cycle de cinq ans de révision des efforts collectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre à partir de 2023, avec toutefois un premier rendez-vous sous la forme d’un « dialogue facilitatif » en 2018. Le Giec est également invité pour 2018 à remettre un rapport spécial sur les impacts d’un réchauffement climatique d’1,5°C.

-un chapitre consacré aux « pertes et préjudices » liés aux conséquences des changements climatiques. Il est cependant prévu que la reconnaissance de ces pertes et préjudices n’entraîne pas de responsabilité juridique ni de droit à des compensations.

20 pays satisfaits

Un groupe d’une vingtaine de pays, dont la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, s’est dit « satisfait » du projet d’accord sur le climat présenté samedi par la présidence française de la COP, a indiqué son porte-parole à l’AFP.

« Nous sommes satisfaits de cet accord. Nous pensons qu’il est équilibré », a dit à l’AFP Gurdial Singh Nijar, le porte-parole du groupe de pays en développement dit « LMCD ».

« L’Inde est d’accord, la Chine est d’accord, l’Arabie saoudite est d’accord, le groupe arabe est d’accord », a-t-il détaillé. « Le LMDC a de sérieuses objections mais seulement à l’égard de la météo à l’extérieur de la conférence, pas à l’égard de l’accord! », a-t-il plaisanté. L’examen du projet d’accord par les 195 pays membres de la convention de l’ONU sur le climat doit démarrer à 17H30 en séance plénière.

Paul Magnette s’est aussi déclaré « plus que satisfait » de son côté.

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