Marie Gathon

Comment l’élevage industriel détruit notre planète

Marie Gathon Journaliste Levif.be

Et si pour sauver la planète de la déroute, il suffisait d’arrêter de consommer de la viande provenant de l’élevage industriel ?

On connait Moby pour sa musique. On le connait beaucoup moins pour ses engagements écologiques. Dans une tribune publiée par le Huffington Post, il explique pourquoi l’élevage industriel et la consommation de viande sont une vraie plaie pour notre planète.

Culturellement, les pays occidentaux sont très attachés à leur morceau de bidoche. Avec l’industrialisation de l’élevage, le prix de la viande a énormément diminué, devenant accessible pour les bourses les plus modestes. Chaque année dans le monde, 56 milliards d’animaux sont abattus pour notre consommation, affirme Moby. Cela représente 1776 animaux tués chaque seconde.

Selon les Nations unies, l’élevage industriel représente 18 % des émissions de gaz à effet de serre. Soit plus que tous les moyens de transport réunis.

En plus de polluer, l’élevage industriel contribue à pérenniser la faim dans le monde. Pour produire 450 g de viande bovine, il faut 7 kg de céréales. « Donnons aux hommes la nourriture que nous réservons au bétail », propose Moby. Avec 6 kg de céréales, on peut nourrir 13 personnes pendant une journée.

Produire de la viande nécessite également de grandes quantités d’eau. Pour produire un kilo de pommes, il faut 700 litres d’eau. Un seul kilo de boeuf nécessite 15.500 litres, selon Water Foot Print.

L’élevage produit également des déchets : des excréments et de l’urine qui bien souvent infiltrent les sols et polluent les nappes phréatiques aux abords des élevages industriels. « La forte concentration de bétail dans et autour des points d’eau peut entraîner la pollution des eaux souterraines par les nitrates et les nitrites infiltrés dans les nappes », selon la FAO.

Et si pour sauver la planète, il suffisait d’arrêter de consommer de la viande ?

De nombreuses études avancent que la consommation de viande (surtout rouge) peut avoir des effets néfastes sur la santé. Les végétariens vivraient en effet plus longtemps et en meilleure santé que les carnivores qui ont plus de risques de tomber malade (problèmes cardiaques, obésité et de diabète). Sans oublier les antibiotiques que nous ingérons chaque jour par le biais des produits animaux élevés industriellement.

« Nous subventionnons les céréales qui servent à nourrir le bétail, l’eau qui sert à l’élever. Nous, les contribuables, finançons l’élevage industriel. Et qu’obtenons-nous en contrepartie ? Des gaz à effet de serre. Des milliards de milliards de kilos d’excréments animaux qui polluent nos lacs, nos rivières et nos réservoirs. Pour un produit qui entraîne des cancers, du diabète, des maladies cardiovasculaires et de l’obésité », souligne Moby.

Au regard de ces chiffres, en plus de construire des éoliennes et d’installer des panneaux solaires, les politiques feraient bien de s’emparer du problème et de sensibiliser la population aux dérives de l’élevage industriel.

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