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Climat: les émissions de gaz à effet de serre ont bondi de 2,1% en 2012

Le Vif

Les émissions de gaz à effet de serre ont bondi de 2,1% en un an, selon le Global Carbon Project, soit une prévision de 36 milliards de tonnes pour 2013.

Triste record. En 2013, 36 milliards de tonnes de dioxyde de carbone devraient être rejetées dans l’atmosphère, soit une hausse de 2,1% par rapport à l’année précédente, selon les données du Global Carbon Project, consortium scientifique conduit par l’université d’East Anglia, au Royaume-Uni. Un chiffre qui ne prend toutefois pas en compte l’impact de la déforestation, selon Le Monde, qui s’en fait l’écho.

Pour arriver à cette estimation, les experts ont agrégé plusieurs données telles que la combustion des ressources fossiles ou bien encore l’activité des cimenteries.

Chine et États unis médailles d’or

La Chine est toujours la première nation émettrice de CO2. Une place qu’elle a « ravie » en 2005 aux États-Unis. En sept ans, la Chine pèse désormais deux fois plus que les États-Unis dans le bilan carbone mondial.

En 2012, la Chine a été responsable de 27% des émissions mondiales. Suivent sur le podium, les États-Unis avec 14% et l’Union européenne avec 10%. Rapporté à l’émission par personne, la Chine se retrouve toutefois loin derrière les États-Unis (un Américain émettant en moyenne 16 tonnes de carbone chaque année contre 7 pour un Chinois). Par ailleurs, ni les États-Unis, ni la Chine ne sont signataires du protocole de Kyoto de 1997 qui prévoyait une réduction annuelle de 5% des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990.

Le charbon en accusation

Le charbon est l’énergie la plus polluante. Elle est responsable de 43% des émissions de carbone, contre 33% pour le pétrole et 18% pour le gaz. La Chine, grande consommatrice de charbon, a ainsi vu son empreinte carbone bondir de 6% en un an. Les États-Unis, qui se sont depuis une décennie tournés vers le gaz de schiste, ont connu une forte décrue de leurs émissions émanant du charbon, de l’ordre de 10%.

Le scénario (réaliste) du pire

En septembre dernier, les experts de GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) estimaient que la température moyenne de la Terre devrait encore grimper de 0,3 à 4,8°C d’ici 2100, avec la possibilité d’une intensification des phénomènes extrêmes (typhons, ouragans…)

Dylan Gamba

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