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Chaine alimentaire : l’homme au même niveau que l’anchois

Stagiaire Le Vif

L’homme est loin d’être le maillon fort de la chaine alimentaire. Selon une étude française, l’homme se situe à égalité avec l’anchois et le cochon. Bien loin derrière l’ultime prédateur qu’est l’ours polaire.

C’est à partir du « niveau trophique » de l’homme qu’une équipe de l’Ifremer-institut vient de calculer pour la toute première fois la véritable position qu’occupe notre espèce dans la chaine alimentaire.

Le niveau trophique d’une espèce se calcule sur base de son alimentation. Le premier niveau trophique comprend les végétaux. Les herbivores occupent le deuxième niveau et les prédateurs se placent aux niveaux supérieurs. Le niveau trophique représente donc le nombre d’intermédiaires entre les producteurs primaires et leur prédateur.

Selon les données de la FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, sur la consommation de l’humain de 1961 à 2009, l’homme atteint le niveau trophique de 2.2, soit un niveau proche de celui de l’anchois ou du cochon. À titre d’exemple, l’orgue et l’ours polaire, considérés comme des prédateurs supérieurs, atteignent un indice de 5.5.

Mais les chercheurs ne se sont pas arrêtés là et ont analysé les différences de niveau trophique chez les humains selon leur zone géographique. On apprend alors que le Burundi, grand consommateur de plantes, se place en dernière position avec un indice de 2.04 et l’Islande, pays majoritairement carnivore, en top du classement avec un score de 2.54.

Contrairement aux idées reçues, l’homme n’est donc pas le pire prédateur au monde même si son niveau trophique a augmenté de 3% ces cinquante dernières années. Cependant, cette mesure ne tient pas compte de l’impact de l’homme sur son écosystème. Car de ce point de vue-là, il est sans aucun doute le pire de tous les prédateurs.

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