© Getty Images/iStockphoto

Canada: des mesures pour sauver les baleines franches

Le Vif

Les navires empruntant le golfe du Saint-Laurent, à l’est du Canada, sont contraints de réduire de moitié leur vitesse afin de protéger les baleines franches, également appelées baleines noires, a décidé le gouvernement.

« Pour freiner la mortalité des baleines », le gouvernement a décidé d’imposer immédiatement « une limitation temporaire de la vitesse des navires de 20 mètres ou plus (…) à 10 noeuds nautiques lors de leur passage dans l’ouest du golfe du Saint-Laurent », ont déclaré vendredi les ministres canadiens des Transports et des Pêches. Cette limitation représente une réduction de près de moitié de la vitesse maximum actuellement tolérée.

La baleine noire est l’une des espèces de cétacés les plus menacées de disparition, avec seulement un demi millier d’animaux dans les océans.

Depuis la fin du printemps, douze carcasses de baleines mortes ont été remorquées ou se sont échouées dans le golfe du Saint-Laurent, ou aux abords des côtes du Nord-Est des Etats-Unis.

La plupart portaient des traces d’enchevêtrement dans des câbles ou des filets de pêche, ou montraient des signes de collision avec des navires marchands.

Cette situation avait amené en juillet les pouvoirs publics à interdire la pêche dans plusieurs zones du golfe Saint-Laurent.

« Il nous incombe à tous de veiller à la protection de nos ressources maritimes pour les générations futures et de faire tout ce qu’il faut pour aider à freiner la mortalité des baleines », a indiqué Marc Garneau, ministre des Transports.

Avec la surveillance aérienne et les gardes-côtes canadiens, une amende maximum de 25.000 dollars canadiens (17.000 euros) pourra être infligée aux contrevenants. La réduction de la vitesse de navigation à 10 noeuds est « une mesure préventive jusqu’à ce que les baleines aient quitté les secteurs à risque », a indiqué le ministre.

En début de mois, le ministre des Pêches Dominic LeBlanc avait estimé entre « 80 et 100 » le nombre de baleines noires dans le Golfe du Saint-Laurent, « un nombre deux ou trois fois plus élevé » que les années précédentes.

Les carcasses de baleine sont remorquées à terre où une nécropsie est réalisée afin de déterminer la cause de la mort. Un rapport complet demandé par le gouvernement devrait être publié à l’automne.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire