Une partie des bus de Stockholm roule grâce aux eaux usées de la ville, utilisées pour produire du biogaz. © Capture d'écran

A Stockholm, les bus roulent grâce aux eaux usées

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Une partie des bus de Stockholm roule grâce aux eaux usées de la ville, utilisées pour produire du biogaz.

La Suède est une sorte de laboratoire des nouvelles énergies pour les grands opérateurs mondiaux du transport public, explique Le Monde. Le pays, soucieux de réduire son empreinte écologique, a décidé d’agir à deux niveaux : réduire les émissions de gaz à effet de serre et trouver des alternatives aux principaux polluants dégagés par les transports.

Les 950 bus du réseau de la capitale suédoise fonctionnent grâce aux biocarburants (éthanol, biodiesel, HVO – issus des huiles – ou encore biogaz). « En utilisant 100 % de biocarburants, nous économisons annuellement 80 000 tonnes de CO2. C’est comme si nous enlevions chaque année 40 000 voitures de la circulation », explique Alexis Kahlmann, directeur du secteur de Stockholm pour Keolis, au Monde.

Du biogaz produit sur place

L’utilisation des eaux usées en est un exemple, qui a en plus l’avantage d’être produit sur place, et non importé comme l’éthanol et le biodiesel. Certains bus de Stockholm avancent donc grâce à l’utilisation des eaux usées de la ville. Ces dernières sont fermentées dans une usine locale inaugurée en 1941.

L’usine Henriksdal, possède 20 kilomètres de galeries creusées dans la roche. Dans ces énormes tunnels, on trouve des bassins et des réservoirs qui permettent de produire l’énergie qu’utilisent une partie des bus de la ville. « A Stockholm, ce sont les déchets de la ville qui produisent le gaz pour alimenter les bus », commente Jean-Pierre Farandou, patron de Keolis, l’opérateur français en charge de l’exploitation d’une partie des bus de Stockholm, à l’AFP.

Les eaux usées de la ville, tout comme les graisses des restaurants, vont, pendant 15 à 20 jours, être triées et versées dans des bassins pour pouvoir fermenter. Transformées en biogaz, ou en biométhane, elles seront ensuite injectées dans les réservoirs des autobus. En tout, plus de 850.000 m³ sont recyclés chaque année.

Plus d’un tiers des bus de la ville (36%) roulent au biogaz.

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