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À la recherche des espèces inconnues

Selon Le Monde, 18 000 nouvelles espèces ont été découvertes en 2011, venant s’ajouter aux 1,9 million déjà recensées. Un travail de recherche et de classification mené par des chercheurs passionnés.

En 2011, près de 18 000 nouvelles espèces ont été découvertes. Elles viennent s’ajouter au catalogue qui compte déjà 1,9 million d’entrées. Le Monde raconte le travail des « systématiciens », ces chercheurs spécialistes de la classification du vivant qui partent en expédition au bout du monde, à la recherche de nouvelles espèces. Puis les répertorient, les nomment, les dissèquent, les décrivent et les classent.

Un travail lent et très minutieux. Encore plus lent pour certaines espèces, qui, dédaignées par la communauté scientifique, n’ont pas de spécialiste. C’est notamment le cas de certains crustacés, mollusques ou insectes qui représentent pourtant la grande majorité des nouvelles espèces. Privées de spécialiste, il faut parfois vingt ans après leur découverte pour qu’elles soient officiellement introduites dans la littérature scientifique.

À peine 14% des espèces auraient été découvertes
D’autres obstacles se dressent devant les systématiciens, qui sont engagés dans une véritable course contre la montre. « On n’a pas un temps infini. La plupart des espèces disparaissent avant même d’être décrites », explique ainsi Philippe Bouchet zoologiste au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) au Monde. Et le nombre d’espèces qu’il reste à répertorier donne le vertige. Car, selon le travail de recherche du Census of Marine Life (le recensement de la vie marine) publié en août aux Etats-Unis à peine 14% des espèces auraient été découvertes. Selon les chercheurs interrogés par Le Monde, il en resterait 8 et 30 millions à découvrir. Un travail de titan reste donc à mener pour, en cas de déluge, n’oublier aucune espèce sur l’Arche.

Lucie Soullier

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