Enseignement – La procédure de sélection des inspecteurs suspendue par le Conseil d’Etat

(Belga) Le Conseil d’Etat a suspendu vendredi la dernière et controversée procédure de sélection des inspecteurs de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles.

La haute juridiction a fait droit vendredi aux recours en urgence introduits par plusieurs candidats malheureux à cette épreuve, organisée en mai dernier. Selon le Conseil d’Etat, la nouvelle procédure, qui avait pourtant fait l’objet d’une large concertation, notamment avec les syndicats, est discriminatoire. Même s’il ne s’agit que d’une procédure en suspension, l’argumentation très étayée développée vendredi par le Conseil d’Etat laisse présager une prochaine annulation de la procédure, estimait-on vendredi. Cette nouvelle procédure, organisée pour la première fois par le Selor, visait à objectiver la nomination des inspecteurs de l’enseignement. Quelque 850 candidats avaient passé l’épreuve destinée à pourvoir 180 places d’inspecteurs. L’arrêt rendu vendredi par le Conseil d’Etat ne manquera pas de compliquer une situation qui l’était déjà. En effet, certains inspecteurs écartés lors de l’examen -et qui s’apprêtaient dès lors à redevenir prof- vont à présent devoir réintégrer leur ancienne fonction, où ils devront se faire remplacer. A l’inverse, ceux qui l’avaient réussie et qui devaient entamer un stage de deux ans, ne pourront entrer en fonction. Ils devront retourner dans leurs classes où il avait déjà été prévu de les remplacer. Dans un communiqué, la ministre de l’Enseignement fondamental, Marie-Martine Schyns (cdH) a dit « prendre acte » de la décision. C’est la troisième fois en l’espace de dix ans que le Conseil d’Etat annule ou suspend une procédure de sélection des inspecteurs de l’enseignement en Communauté française. Pour la ministre, l’arrêt rendu vendredi pointe toute la difficulté à organiser le recrutement pour cette fonction d’inspecteur, très différente selon qu’elle s’exerce en maternelle, dans l’enseignement général ou l’enseignement technique. « Cela pose la question d’un modèle de recrutement qui puisse rencontrer à la fois les contraintes juridiques, les contingences pratiques, l’exigence de qualité des profils, l’équité et la transparence », note Mme Schyns. « Il y aura lieu de tirer les conséquences de ces décisions et de retirer les actes administratifs litigieux », conclut-elle. (Belga)

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