Enseignement – Il ne faudra plus seulement parler de qualité mais aussi de quantité

(Belga) L’attention du monde politique ne devra plus seulement se porter sur la qualité de l’enseignement mais aussi sur les aspects quantitatifs de l’offre scolaire pour faire face à la pression démographique en Fédération Wallonie-Bruxelles, a averti jeudi le Secrétariat général de l’enseignement catholique (Segec).

Le Segec s’est livré à une analyse arrondissement par arrondissement de l’évolution attendue de la demande d’enseignement. A Bruxelles, le problème est connu. Le nombre d’enfants qui auront entre 0 et 14 ans augmentera de 15 pc, soit de 33.049 unités, entre 2012 et 2030. En Wallonie, l’évolution sera plus modérée mais elle ne reste pas moins significative: +4,5 pc, soit 28.862 enfants en plus. « Pour répondre aux besoins, à savoir une croissance attendue de 30% des effectifs dans l’enseignement obligatoire à Bruxelles, les pouvoirs publics n’auront pas d’autres alternatives que de mobiliser des moyens financiers importants pour accroitre l’offre d’enseignement », note le Segec. Certaines provinces wallonnes vont être confrontées, avec une moindre intensité, au même type de défi, ajoute-t-il, en citant les provinces de Liège et de Brabant wallon. La structure faîtière des écoles catholiques détaille ses calculs en fonction du degré d’enseignement. Dans l’enseignement maternel, les taux de croissance les plus élevés sont attendus à Bruxelles, Bastogne, Waremme, Huy, Liège, Neufchâteau et Marche-en-Famenne, relève-t-elle. Dans l’enseignement primaire, hors Bruxelles, les taux de croissance les plus élevés sont attendus dans les arrondissements de Bastogne, Neufchâteau, Liège et Waremme. Les mêmes tendances sont relevées dans le secondaire avec, à nouveau, un pic à Bruxelles: +32,9 pc en 2030 par rapport à 2012. « Nous sommes à l’aube d’un nouveau cycle historique de notre enseignement », souligné le patron du Segec, Etienne Michel, interrogé dans « Le Soir ». Selon lui, agrandir les écoles existantes ne suffira pas. Il faudra ouvrir de nouvelles écoles, un processus qui prend de 5 à 6 ans. Le Segec suggère de revoir certains mécanismes, dont celui du fonds de garantie de la Communauté française, ou d’inciter les pouvoirs publics à mettre des terrains à disposition de nouvelles écoles sous la forme de baux emphytéotiques. « Si l’autorité publique attend du réseau libre une contribution plus grande au choc démographique, il est nécessaire rendre les mécanismes de financement des bâtiments scolaires plus incitatifs », avertit M. Michel. (Belga)

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