Émotion lors du premier bureau d’après scrutin chez Ecolo (synthèse)

(Belga) Ecolo a tenu lundi matin son premier bureau d’après élections. L’émotion était présente chez les Verts francophones à l’issue d’un scrutin où ils ont perdu la moitié de leurs parlementaires.

« Il y a eu beaucoup d’émotion mais aussi un sentiment de détermination parce que des électeurs nous ont fait confiance », a commenté la co-présidente, Emily Hoyos. « L’ambiance était lourde », a souligné un parlementaire après la réunion. Cette réunion a tenu lieu de première évaluation, sans toutefois pouvoir être menée à son terme vu le caractère encore partiel des résultats diffusés par le SPF Intérieur. Comme l’ont expliqué plusieurs personnalités avant le bureau, les Verts se refusent à incriminer un élément en particulier pour expliquer leur déroute. À leurs yeux, il y a plusieurs facteurs qui ont joué. Et, à ce jour, aucune responsabilité individuelle n’a été pointée du doigt. « On a fait une campagne collective. Ecolo est une famille. Il y a une solidarité et on va assumer ensemble cette campagne », a expliqué Mme Hoyos. Les Verts avaient été portés en 2009 par une vague qui leur avait permis de participer à la constitution des majorités Olivier. Lors du scrutin fédéral de 2010, un premier retournement s’était déjà produit, les Verts avaient perdu près d’un tiers de leurs électeurs. « Sans doute une perte du vote contestataire », a analysé la co-présidente. La sanction est encore plus sévère quatre ans plus tard, après la participation aux gouvernements régionaux et communautaire. « Il y a une théorie des cycles qui semble se confirmer », a fait remarquer le futur député Marcel Cheron. « Les électeurs attendent beaucoup de nous et, parfois, la déception est à la hauteur de l’attente. C’est ce qui fait aussi la beauté d’Ecolo ». La question d’une éventuelle future participation n’a pas été évoquée. Les responsables des Verts ne ferment pas la porte à cette hypothèse: « Nous sommes fiers du travail que nous avons accompli dans les gouvernements mais il est évident que ce n’est pas nous qui allons envoyer les invitations. On va répondre à tous ceux qui veulent mettre du souffle et de l’enthousiasme dans leurs déclarations, compte tenu de notre projet politique », a dit la co-présidente. Le scepticisme était toutefois de mise chez certains membres. « C’est très peu envisageable. Il faut tenir compte du verdict de l’élection quand on perd à ce point là », a indiqué l’ancien secrétaire fédéral et figure historique d’Ecolo, Jacky Morael. (Belga)

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