Elio Di Rupo: « Non à l’impunité »

(Belga) Le Premier ministre Elio Di Rupo détaille samedi, dans plusieurs journaux, ses priorités pour les prochains mois et années: plus de sécurité pour le citoyen, une rigueur budgétaire qui crédibilise la Belgique au niveau international, la poursuite des réformes institutionnelles et la réforme du système bancaire.

Sur le plan de la sécurité, le Premier ministre affirme qu' »on engagera des policiers et résorbera toute une série de dossiers pour faire triompher notre leitmotiv: Non à l’impunité! ». Selon lui, « il faut que ceux qui commettent des délits le sentent dans leur chair pour qu’ils prennent conscience qu’ils ont fait quelque chose de mal. Concrètement, il faut réprimer, proportionnellement au délit commis et en ayant le souci d’éviter la récidive. Il faut donc une dimension pédagogique à une peine. » Et de rappeler que l’accord de gouvernement prévoit le durcissement des conditions légales de la libération conditionnelle, notamment le relèvement du seuil d’admissibilité à la moitié de la peine de 30 ans et aux trois-quarts de la peine en cas de récidive. Elio Di Rupo envisage par ailleurs un retour à l’équilibre budgétaire en 2015. « Qui a parlé de taxes? On a pu économiser 13 milliards sans excès. On prendra les mesures qui s’imposent en aidant nos citoyens à sortir de la crise », dit-il. « Je suis totalement opposé à l’austérité. Nous devons travailler en parallèle: l’assainissement budgétaire – car le stock de dettes de l’Etat est important – mais nous devons aussi favoriser la relance ». Autre point important pour le Premier ministre: la réforme du système bancaire. Il plaide ainsi pour une séparation nette entre les banques de dépôt et les banques d’affaires. « Ma conviction est que l’on doit parvenir à scinder les banques, à réduire leur taille et à protéger les avoirs des citoyens de manière à éviter que les Etats interviennent. Il faudra prendre des dispositions de manière à ce que tous les comportements à risques soient assumés par ceux qui les posent. » Le Premier ministre, candidat aux prochaines élections communales à Mons, se dit enfin serein face à ce rendez-vous électoral, estimant que le gouvernement fédéral n’a pas « à subir les conséquences d’un scrutin communal. » (VAD)

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