Elections14 – Les piliers font de la résistance

(Belga) Le parti pour lequel votent les parents ou qui est le plus proche du syndicat, de la mutualité auxquels adhère l’électeur détermine encore souvent le vote dans l’isoloir en Flandre, selon un essai placé sous la direction du politologue Carl Devos, dont font état vendredi De Morgen et Het Laatste Nieuws.

« België#2014 » se penche sur l’évolution de la politique ces vingt dernières années en Flandre. La pilarisation – cette catégorisation historique des principaux organes de la société entre piliers catholique, socialiste et libéral – est souvent présentée comme un vestige du passé, mais l’électorat y est plus fidèle qu’attendu, selon les auteurs de l’ouvrage. Pour les citoyens qui votent en faveur d’un parti traditionnel, la fidélité à ce parti est même la principale raison avancée pour justifier le vote, soulignent-ils. Exception à cette règle, la N-VA possède une force de persuasion sur les indécis. L’électorat flottant hésite certes souvent entre des partis aux idées connexes, mais la popularité du président de la N-VA Bart De Wever semble déterminante, puisque plus d’un quart des électeurs de ce parti reconnaissent que le leadership politique constitue un facteur décisif dans leur vote. Autre opposition parfois présentée comme un vestige du passé, la fracture gauche-droite reste bien réelle et se renforce même, selon le politologue Nicolas Bouteca, qui a analysé les programmes des partis. Si les idéologies allaient vers la convergence au début des années 2000 et jusqu’en 2003, elles n’ont depuis cessé de s’éloigner, conclut-il. (Belga)

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