Elections14 – Les partis francophones ne discuteront avec la N-VA que si le résultat les y contraint

(Belga) Les partis francophones n’entameront de discussions avec la N-VA pour former le prochain gouvernement que si le résultat des urnes, les y contraint, est-il ressorti du débat entre présidents de partis francophones – hormis les FDF, qui, comme les petits partis n’avaient pas été invités – organisé vendredi soir par la Une (RTBF).

Les échanges ont permis à Paul Magnette, (PS), Charles Michel (MR), Benoît Lutgen (cdH) et Emily Hoyos (Ecolo), de défendre une dernière fois les positions de leurs formations notamment en matière d’emploi, d’enseignement, de gestion des finances publiques, de pensions, d’égalité hommes-femmes. A moins de deux jours du scrutin, aucun d’entre eux n’a affiché de préférence nette pour une coalition, hormis le président du PS Paul Magnette qui privilégie d’abord une alliance à gauche de l’échiquier si le résultat électoral le permet. Le président du MR Charles Michel a rappelé à ce propos que la possibilité que des formations de droite et de gauche gouvernent ensemble au départ de programmes fort différents était dictée par le système électoral proportionnel. « Nous aimerions aller vers un système plus majoritaire », a-t-il ajouté. Benoît Lutgen a dit n’avoir aucune exclusive, en tant que président d’une formation centriste et « rassembleuse ». « Ce qui compte en politique, c’est le contrat de mariage, pas le marié », a commenté Emily Hoyos. Aucun des quatre présidents n’a été convaincu de la sincérité du récent appel du pied du président de la N-VA Bart De Wever en direction des francophones. « Je ne crois pas qu’il veuille sauver la sécurité sociale. Il a essayé toutes les stratégies pour étrangler l’Etat fédéral », a dit Charles Michel. Attribuant la sortie du patron de la formation nationaliste à une campagne qui « devient trop longue pour lui », Paul Magnette a estimé que le programme « très anti-social de la N-VA » faisait peur en Flandre également. « Nous serons encore au rendez-vous pour lui dire non demain », a dit Benoît Lutgen. Emily Hoyos a souligné que si les électeurs imposent aux Verts d’aller autour de la table avec la N-VA, ils iront dans le but avoué de « faire échouer son programme ». (Belga)

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