Elections14 – Le PTB-Go! escompte huit députés dans les assemblées du pays

(Belga) Deux députés francophones à la Chambre, deux au parlement wallon et quatre (probables) au parlement bruxellois: le PTB-Go! a réalisé dimanche une percée qui marque son entrée dans les assemblées du pays, mais il a échoué de peu au nord du pays.

Le porte-parole du parti, Raoul Hedebouw, est assuré d’un siège à la Chambre sur la circonscription de Liège, de même que Marco Van Hees, pamphléteur régulier du libéral Didier Reynders, sur celle du Hainaut. Au parlement wallon, le syndicaliste FGTB d’ArcelorMittal Fred Gillot a gagné son siège sur Liège, de même qu’un deuxième élu communiste, peut-être Laszlo Schonbrodt sur Verviers, à confirmer en fonction de l’apparentement, a commenté M. Hedebouw à l’entame d’un bureau de parti. C’est au parlement bruxellois que le PTB enverrait le plus de représentants, à savoir quatre selon les résultats complets tombés lundi en fin de matinée. L’ancien président de la Fédération des étudiants francophones (FEF), Michaël Verbauwhede est de ceux-là, de même que Mathilde El Bakri et probablement Youssef Handichi et Yasmina Ben Hammou. « Une partie du peuple de gauche ne se reconnaissait plus dans les partis traditionnels », a estimé Raoul Hedebouw, mais il juge qu’il est trop tôt pour déterminer à qui le PTB a pris ses voix. Il fait observer qu’Ecolo, qui a connu une lourde chute, avait approuvé le traité budgétaire européen. « Le PTB a transformé une envie de changement en vote d’adhésion », a-t-il répété, réfutant une nouvelle fois le qualificatif de vote protestataire ou l’accusation d’avoir affaibli la gauche. Il en veut pour preuve le bon comportement du PS. Seule ombre au tableau, le PvdA n’a pas réussi à décrocher l’un ou l’autre élu au nord du pays. Le président du parti Peter Mertens a échoué à quelques dixièmes de pourcentage d’un siège à Anvers, souffrant du seuil électoral, a déploré Raoul Hedebouw, qui se fait fort toutefois de défendre aussi à la Chambre les dockers d’Anvers et les ouvriers de Genk. Les communistes, s’ils entrent dans quatre parlements (avec celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles) sont conscients que leur profil ne les destine pas à s’associer à un gouvernement. « Les autres partis restent dans le cadre de l’austérité imposée par l’Europe et il n’est pas acceptable pour nous de faire l’appoint » à cette politique, a commenté Raoul Hedebouw. (Belga)

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