Elections14 – La N-VA met la gomme sur la sécurité et l’immigration

(Belga) La N-VA a dévoilé mardi son programme « de société » axé notamment sur une politique d’immigration beaucoup plus restrictive et sur des peines de prison plus longues, et bel et bien exécutées. Le meilleur moyen d’y arriver demeure, à ses yeux, le confédéralisme.

« Intervenir rapidement et fermement », tel est le message lancé par le président Bart De Wever. La N-VA veut plus de policiers dans les rues, fusionner les petites zones de police. Il s’oppose à toute politique de tolérance en matière de drogue. Elle estime par ailleurs que les libérations anticipées de prisonniers ne peuvent être décidées qu’au 4/5e de leur peine. Elle s’en prend aussi à la politique menée par la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom (Open Vld), en matière de surveillance électronique par le biais de bracelets. Selon la formation nationaliste, en réduisant la condamnation à des peines de prison à quelques mois de surveillance, le gouvernement a accordé une « remise de peine massive ». Les nationalistes flamands réclament plus de prisons, au-delà de ce que l’équipe d’Elio Di Rupo a déjà prévu. Ils préfèrent miser sur l’exécution des peines des criminels d’origine étrangère dans leur pays d’origine. A les entendre, cette politique doit devenir une priorité de la diplomatie belge dans les années à venir, quitte à y conditionner l’aide au développement. En matière d’immigration, la N-VA met au coeur de ses revendications la politique de retour vers le pays d’origine, « volontairement si c’est possible, de manière forcée s’il le faut ». Elle s’en prend en particulier à la politique de régularisation « continue » individuelle et collective menée par le gouvernement. Ils réclament l’organisation de tests linguistiques pour les chômeurs qui ne parleraient pas le néerlandais. Quant aux ressortissants européens, ils devraient suivre un parcours d’intégration dès lors qu’ils séjournent dans le pays pendant plus de trois mois. En matière de transport, la N-VA envisage de supprimer le transport gratuit par la société « De Lijn » des plus de 65 ans ainsi que les lignes de bus trop peu fréquentées. Pour mettre en oeuvre ce programme, la voie la plus sûre est le confédéralisme, a assuré le vice-président, Ben Weyts. Il s’agit là, dit-il, du seul moyen d’éviter la résistance francophone. (Belga)

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