Elections12 : Le temps de parole politique sous surveillance

(Belga) Depuis le 14 juillet, les chaînes de télévision et de radio de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont soumises au règlement du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) concernant les périodes électorales. Pas de minutage méticuleux du temps de parole politique, comme en France, mais une obligation de pluralisme et d’équilibre. Malgré les casse-têtes.

Adopté par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le nouveau règlement du CSA oblige les éditeurs de services audiovisuels à adopter un dispositif particulier, trois mois avant les élections, pour assurer un équilibre du temps d’antenne entre les différents partis politiques. Mais il laisse une large marge de manoeuvre aux éditeurs. Et cette liberté peut transformer certains cas en véritables casse-têtes. Depuis plusieurs jours par exemple, Bart De Wever occupe le champ médiatique en présentant son livre consacré à son régime, dénué de message politique apparent. La frontière entre simple événement littéraire et publicité politique peut donc s’avérer floue. Dans son dispositif électoral, la RTBF précise qu’une « prudence particulière s’impose lors de la prise de parole de représentants de ministres, de départements ministériels, de partis politiques, de partenaires sociaux ou de personnalités emblématiques ». La chaîne privée RTL confirme que la prudence est de mise. « Cela dépend des cas, indique Laurent Haulotte, directeur de la rédaction de RTL-TVI. « Nous avons par exemple comptabilisé la couverture médiatique du décès de Michel Daerden comme du temps de parole pour le PS. » Le règlement du CSA revêt désormais un caractère contraignant. Les éditeurs risquent des sanctions en cas de non-respect du règlement, allant du simple avertissement à l’interdiction de diffusion. (DDM)

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