Elections en Syrie – La Belgique n’a pas autorisé l’organisation de l’élection par l’ambassade syrienne

(Belga) La Belgique, comme d’autres pays occidentaux et du Golfe, n’a pas autorisé l’organisation de l’élection présidentielle syrienne par l’ambassade compétente. Le scrutin présidentiel se tient mardi en Syrie, mais des ressortissants syriens de l’étranger, notamment au Liban et en Jordanie, ont déjà eu l’occasion de voter le 28 mai.

Près de 1.000 Syriens de Belgique, des binationaux pour la plupart, avaient également été invités à aller voter, à l’ambassade de Syrie, le 28 mai. Les Affaires étrangères belges ont toutefois interdit l’organisation du scrutin. Le SPF s’est notamment appuyé sur les conclusions du Conseil de l’UE du 14 avril, la Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires et enfin sur le risque de perturbations de l’ordre public vu la présence sur notre sol de nombreux opposants. Cette élection est vivement critiquée par la plupart des pays occidentaux et les monarchies du Golfe, qui l’ont qualifiée de « farce », arguant que les deux adversaires du président Bachar al-Assad n’étaient que des faire-valoir. Un avis partagé par Bichara Khader, directeur du Centre d’Etudes et de Recherches sur le Monde Arabe Contemporain (CERMAC – UCL). « Ces élections ne veulent rien dire, elles n’ont rien à voir avec le pluralisme et la séparation des pouvoirs », indique-t-il. Pour le professeur Rudolf El Kareh, spécialiste du monde arabe et des relations euro-arabes, ces élections sont pourtant essentielles. « L’acte de voter est un acte de civisme pacifique, or aujourd’hui la priorité fondamentale est d’arrêter les violences en Syrie. » Il regrette également le fait que les autorités belges aient empêché la tenue du scrutin en Belgique, « en laissant les binationaux voter, on aurait pu voir ce que représentent les forces des uns et des autres ». (Belga)

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