Droits de l’homme: l’association des francophones de Flandre s’estime reconnue

(Belga) Pour la première fois, les représentants des francophones de Flandre ont été consultés dans le cadre de la politique des droits de l’homme menée par la Belgique à l’étranger, s’est réjoui lundi le président de l’Association Pour la Promotion de Francophonie en Flandre (APFF), Edgar Fonck, à l’issue d’une réunion organisée par le SPF Affaires étrangères.

Lundi, en fin d’après-midi, a eu lieu la réunion annuelle de dialogue avec la société civile dans ce domaine. En tant que tel, l’événement ne vise pas la question des minorités nationales en Belgique pour laquelle se bat depuis 15 ans l’APFF. L’association y a toutefois participé, comme elle s’est déjà rendue au Forum des minorités des Nations-Unies à Genève. En toile de fond de sa présence, l’APFF place la ratification de la Convention-cadre du Conseil de l’Europe sur les minorités nationales à laquelle la Flandre s’oppose. « C’est une preuve de notre reconnaissance et de notre représentativité. M. Reynders a levé un tabou: on peut parler de cette question. C’est important, c’est un changement significatif dans la façon d’aborder ce problème. Jamais auparavant, on ne nous a demandé quoi que ce soit », a-t-il déclaré. L’APFF espère que la Belgique clarifiera sa position, dans le cadre du bilan à mi-parcours de l’Examen Périodique Universel (EPU) du conseil des droits de l’homme de l’ONU, à propos des minorités nationales. Parmi les recommandations qu’elle a reçues en mai 2011, la Belgique n’a en effet accepté de répondre qu’à 88 d’entre elles. Elle n’a accepté, ni refusé de répondre à celles qui touchaient aux minorités. Le 1er mars dernier, le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, a pris l’engagement de convoquer le groupe de travail qui, au sein de la Conférence interministérielle de la politique étrangères, doit se pencher sur la question. Une lettre a été envoyée aux différents gouvernements afin qu’ils désignent leurs représentants. Si l’APFF se réjouit de sa participation à la réunion de lundi -à laquelle une trentaine d’organisations ont pris part-, le communiqué envoyé par le SPF Affaires étrangères à l’issue de celle-ci n’évoque pas la question des minorités nationales en Belgique. Il y est rappelé que des droits de l’homme constituent une priorité de la politique étrangère de la Belgique et qu’ils faisaient partie intégrante des contacts bilatéraux qu’a le ministre avec différents pays. (Belga)

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