Dossier Uvelia/Intradel, dans lequel est inculpé Alain Mathot, bouclé en septembre

(Belga) Le dossier Uvelia/Intradel, qui concerne d’éventuels pots-de-vin dans le cadre de la construction d’un incinérateur et dans lequel le bourgmestre de Seraing Alain Mathot est inculpé, est en passe d’être clôturé, annonce le magazine Marianne qui sort samedi et dont des extraits étaient publiés vendredi après-midi sur le site de l’hebdomadaire. Le parquet devrait tracer son réquisitoire en septembre. Avant cela, d’autres inculpations pourraient encore être décernées.

Alain Mathot a été inculpé le 29 novembre 2011 pour corruption passive et blanchiment d’argent après une dénonciation anonyme. Il nie toute implication dans le dossier. L’enquête tourne autour de dessous-de-table payés par la société française Inova, qui avait obtenu le marché de 170 millions d’euros pour la construction de l’unité d’incinération Uvelia, sur le site de l’intercommunale Intradel, à Herstal. Marianne souligne que 13 millions auraient ainsi été soutirés des poches des contribuables wallons pour gonfler celles de quelques élus, consultants et hommes d’affaires. Le magazine s’est penché sur le rôle joué par Alain Mathot qui aurait, selon l’ancien patron d’Inova, bénéficié d’enveloppes pour un montant de 722.000 euros. Il fait ainsi état d’un séjour sur un yacht de luxe à la Côte d’Azur en août 2008. Marianne annonce que l’enquête judiciaire a montré que le yacht avait été loué 32.000 euros par Cartwright Corp. Inc., une société panaméenne pilotée par l’homme d’affaires belge et parrain d’Alain Mathot, Léon-François Deferm. Or, les enquêteurs liégeois ont découvert que 583.000 euros versés sur le compte de cette offshore proviennent d’Inova via une cascade de fausses factures présumées. L’hebdo montre aussi que, contrairement à ses déclarations, Alain Mathot était en contact régulier, du moins téléphoniquement, avec le PDG d’Inova. Il fait aussi état de plusieurs voyages courts et « discrets » à Paris. Enfin, Marianne pointe des « dépenses suspectes » d’un montant total de 200.000 euros, effectuées en cash par le bourgmestre serésien dans des meubles, du matériel audio-visuel et des voyages. Alain Mathot qui a toujours nié les faits et même déposé plainte pour calomnie et diffamation contre son accusateur, a déclaré au magazine Marianne que la justice voulait se « fabriquer un coupable ». « La question n’est pas ici de chercher la vérité mais bien, en utilisant les médias, de fabriquer un coupable même s’il est innocent », a-t-il expliqué. « Pour votre information, sachez que pas un seul des éléments relevés par les enquêteurs et qui me concernait n’est resté sans une réponse justifiée et étayée. Sachez également que ces réponses prouvent que je n’ai pas posé un seul acte contraire à la légalité », précise-t-il sur le site internet du magazine. (Belga)

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