Djotodia preste serment comme président de Centrafrique

(Belga) Réservé, voire mystérieux mais déterminé, Michel Djotodia, le chef de la rébellion centrafricaine qui a chassé du pouvoir François Bozizé, a prêté serment dimanche comme sixième président centrafricain, devenant le premier musulman à diriger un pays majoritairement chrétien.

« Je souhaite être le dernier chef rebelle en Centrafrique », aime-t-il déclarer, ajoutant: « je voudrais bien que ceux qui m’acclament aujourd’hui puissent le faire à mon départ, au lieu de me renvoyer par des jets de pierres ». Mais après cinq mois de pouvoir, l’homme peine à affirmer son autorité sur la coalition hétéroclite de groupes armés qui l’a porté à la tête du pays le 24 mars. Malgré ses incantations sur sa volonté de rétablir la sécurité, la Centrafrique s’enfonce jour après jour dans la violence. Les critiques internationales et les menaces voilées de l’ONU sur l’absence d’Etat de droit et le climat d’impunité généralisée régnant à Bangui se multiplient, plaçant le nouveau régime dans une position de quasi-accusé. Elu président le 13 avril par acclamation par un « Conseil national de transition » pour donner un vernis institutionnel à sa prise de pouvoir, Michel Djotodia a pourtant voulu donner – en parole du moins – les gages attendus par la communauté internationale, s’engageant notamment à remettre le pouvoir dans 18 mois et promettant un Etat laïc respectueux de toutes les ethnies et religions. Né en 1949 – on ignore sa date de naissance exacte – dans la Vakaga, la préfecture la plus au nord-est de la Centrafrique, à la frontière avec le Tchad et le Soudan, ce personnage énigmatique est passé de la fonction publique à la rébellion et a vécu longtemps à l’étranger, notamment en URSS (Union des républiques socialistes soviétiques). (Belga)

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