Dix-neuf rebelles congolais comparaissent devant une cour sud-africaine

(Belga) Dix-neuf Congolais arrêtés dans la nuit de lundi à mardi en Afrique du Sud ont comparu jeudi devant un tribunal régional de Pretoria, accusés d’avoir préparé un coup d’Etat visant à renverser le gouvernement de Joseph Kabila en République démocratique du Congo (RDC).

A la demande du procureur, l’audience a été reportée au 14 février après l’énoncé des charges retenues. Ces 19 hommes sont accusés d’appartenir à un groupe de dissidents ou rebelles appelé l’Union des nationalistes pour le renouveau (UNR) de la RDC, dont l’objectif est, selon l’accusation, « de renverser inconstitutionnellement le président Kabila ». Ils avaient été repérés en septembre 2012 par les services de sécurité sud-africains, qui ont infiltré un homme parmi eux. La « taupe » sud-africaine a fini par obtenir d’eux une liste de matériel qu’ils cherchaient à se procurer, dont des téléphones satellites, des radios, des fusils d’assaut AK-47, des missiles, etc. Les accusés cherchaient également à mettre sur pied un entraînement militaire spécialisé, dans la province rurale du Limpopo (nord-est). L’entraînement devait démarrer ces jours-ci et les accusés ont été arrêtés après s’être retrouvés lundi à une station service proche de Johannesburg. Durant leur interrogatoire, ils ont confirmé leur intention de recevoir cet entraînement et leur volonté de mener un coup d’Etat, selon le procureur Shaun Abrahams. L’accusation affirme avoir des preuves vidéo, audio et des photos où ils posent avec des AK-47. Ils tombent sous le coup de la loi sur l’assistance militaire étrangère qui interdit les activités de mercenaires et permet de les juger en Afrique du sud. (PVO)

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