Diplomatie économique: ou on négocie, ou on va au Conseil d’Etat

(Belga) Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, a dit mardi son étonnement devant l’attitude de ses collègues régionaux du Commerce extérieur dans le dossier de la diplomatie économique: ils décident d’aller au Conseil d’Etat mais souhaitent toutefois dialoguer. « J’essaie de comprendre », a-t-il lâché.

Lundi après-midi, une réunion de la Conférence interministérielle du Commerce extérieur s’est tenue, dont l’ordre du jour prévoyait une discussion sur les conseillers en diplomatie économique, nommés par le ministre fédéral dans divers pays mais contestés par les Régions au nom de la répartition des compétences. Les trois ministres régionaux -Kris Peeters, Jean-Claude Marcourt et Céline Fremault- étaient présents. M. Reynders était quant à lui représenté par son chef de cabinet. Ce dernier ne disposait manifestement pas d’un mandat de négociation. « Mon chef de cabinet avait un mandat très clair: refuser ce qui était proposé. A l’ordre du jour, il était inscrit que l’on demande au ministre des Affaires étrangères d’abroger l’arrêté qui organise la mission de conseiller en diplomatie économique. Or, parallèlement, je constate que certains ont choisi d’aller au Conseil d’Etat. Il faut savoir ce que l’on veut: on l’on demande une négociation, ou l’on choisit la voie contentieuse et on confie au Conseil d’Etat le soin de trancher », a expliqué M. Reynders. La Région flamande a décidé au mois de mars de porter l’affaire devant le Conseil d’Etat. La Région wallonne l’a suivie mais se dit prête à se retirer de l’action si une solution concertée était trouvée. Quant à l’absence du ministre fédéral, elle s’explique tout simplement par son agenda, a-t-il souligné, Selon lui, la réunion a été convoquée sans que l’on ait pris la peine de s’inquiéter de ses convenances. Un voyage en Croatie et en Turquie était initialement prévu mais a été annulé. Entre-temps, les impératifs budgétaires et la préparation du comité de concertation se sont invités. M. Reynders se dit néanmoins disposé à aborder la question lors de la prochaine réunion de la Conférence interministérielle des Affaires étrangères prévue le 12 juillet. (Belga)

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