Didier Bellens – Vers un audit externe sur le dossier de l’immeuble Paille de la rue Lebeau

(Belga) La Commission de l’Infrastructure de la Chambre devrait envoyer un « signal fort » à destination du Conseil d’administration de Belgacom afin qu’il commande un audit externe sur le présumé conflit d’intérêts au sein duquel le patron de Belgacom Didier Bellens se voit reprocher d’être intervenu dans la vente, en cours, d’un bâtiment de l’entreprise à une société immobilière dont il est administrateur.

Auditionné jeudi en Commission, Didier Bellens n’a pas convaincu les députés, alors qu’il a une nouvelle fois nié être intervenu dans le processus de vente de l’immeuble Paille, situé rue Lebeau à Bruxelles, à la société Immobel. « Le bâtiment Paille n’a pas encore été vendu, il n’y a donc pas de conflit d’intérêts », a-t-il indiqué, précisant qu' »il y a eu sept réunions, dont une seule avec Immobel et à laquelle je n’ai pas participé ». En séance plénière, intervenant après le rejet de deux motions, de la N-VA et du VB, sur la situation à Belgacom, la présidente de la Commission Infrastructure, Sabien Lahaye-Battheu (Open Vld) a indiqué qu’il existait un consensus en faveur d’un audit externe, solution que ne rejette pas Didier Bellens. Elle a ajouté que la Commission se réunira mardi prochain pour discuter des modalités. La Commission de l’Infrastructure devrait décider notamment d’organiser des auditions. Parmi les noms des personnes à auditionner qui ont été évoqués, une majorité se dégage en faveur du président du Conseil d’administration de Belgacom, Stefaan De Clerck. La Commission pourrait alors lui demander d’intervenir auprès de son Conseil d’administration en faveur d’un audit externe, à moins qu’il ne l’ait déjà fait entre-temps. Vu que le gouvernement détient une majorité, le CA ne devrait pas avoir de mal à obtempérer, étant donné la confortable majorité qui se dessine au parlement. Au besoin, les ministres de tutelle Jean-Pascal Labile (Entreprises publiques) et Koen Geens (Finances) pourraient être amenés à intervenir via la Société fédérale de Participations et d’Investissements qui détient formellement les actions de l’Etat dans l’entreprise. Didier Bellens a été blanchi dans l’affaire en question dans un audit interne qualifié toutefois de « fort léger » par les parlementaires. (Belga)

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