Dialogue israélo-palestinien: un niveau de méfiance « jamais vu », admet Kerry

(Belga) Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, artisan du dialogue direct entre Israël et les Palestiniens, a reconnu mercredi que le niveau de méfiance entre les deux camps était du « jamais vu » et qu’un règlement de paix restait « possible, mais difficile ».

Les négociations de paix, qui ont repris en juillet 2013 après trois ans de suspension, sont censées déboucher d’ici à fin avril sur un « accord-cadre » traçant les grandes lignes d’un règlement définitif sur les questions les plus sensibles: les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés. M. Kerry s’est rendu plus d’une dizaine de fois en Israël et dans les Territoires palestiniens ces derniers mois — la dernière fois en janvier — mais a imposé un quasi black-out médiatique sur le climat et la teneur des discussions. « Je ne vais pas parler aujourd’hui des détails, mais vous dirais simplement que je crois que des progrès ont été réalisés dans certains domaines, même si, évidemment, il reste des fossés » entre les deux parties, a déclaré M. Kerry devant une commission de la Chambre des représentants du Congrès. « Je pense que les deux camps sont sérieux, qu’ils veulent trouver une voie pour avancer, mais un niveau si élevé de défiance des deux côtés est quelque chose que je n’avais jamais vu », a reconnu le chef de la diplomatie américaine. « Aucun ne croit que l’autre n’est vraiment sérieux. Aucun ne croit que l’autre est disposé à faire les choix qui doivent être faits », a-t-il encore déploré. « Je pense toujours que c’est possible, mais difficile », a concédé le ministre en allusion au difficile processus de paix qu’il a relancé l’été dernier. Les discussions n’ont de fait pas enregistré d’avancées concrètes et John Kerry avait fait savoir qu’elles se poursuivraient probablement au-delà de la date-butoir du 30 avril. (Belga)

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