© Image Globe

Di Rupo : « Ce n’est pas agréable d’apprendre que votre boîte mail est connue d’autres personnes »

Le Vif

Le Premier ministre Elio Di Rupo a déploré vendredi midi une violation de sa vie privée du fait du piratage de sa boîte email, jugeant que trop de citoyens et d’entreprises étaient victimes de ce genre de comportement.

« Ce n’est pas agréable d’apprendre que votre boîte mail est connue d’autres personnes. Quel que soit le contenu, même si c’est votre cousine qui vous écrit ‘je t’aime’, ça ne regarde pas quelqu’un d’autre », a commenté le chef du gouvernement, interrogé sur le sujet lors de la conférence de presse qui a suivi le conseil des ministres.

« Dans notre pays, la vie privée et les données privées sont protégées » et cela vaut « aussi pour un Premier ministre », a-t-il ajouté.

A ses yeux, trop de citoyens et d’entreprises sont victimes de ce genre de piratage. « Nous avons déjà approuvé des dispositions en matière de lutte contre la cyber-criminalité, et nous allons poursuivre le travail », a souligné M. Di Rupo, évoquant l’action gouvernementale.

Quant aux poursuites judiciaires envisageables, le Premier ministre dit avant tout vouloir prendre le temps d’analyser la situation pour se forger une opinion. Il réagira le cas échéant « étape par étape ».

Le quotidien De Morgen a révélé vendredi avoir reçu un cd-rom reprenant des centaines d’emails de la boite privée du Premier ministre ainsi que de plusieurs personnes de son entourage. Ces messages remontent à la période 2004-2008, quand il était président du PS et également ministre-président wallon (de 2005 à 2007).

Presque tous les emails ont un caractère privé, bien que quelques-uns concernent également ses activités politiques ou des demandes desoutien.

A côté de l’adresse email personnelle du Premier, six autres boites mails ont été piratées. Cela concerne notamment une adresse email générale du Parti socialiste et l’email professionnel d’une connaissance d’Elio Di Rupo qui travaille à la Banque Nationale (BNB).

Sur Twitter, le journaliste du Morgen Martin Buxant a indiqué que les mails avaient été lus par la rédaction, mais qu’ils ne seraient pas diffusés car ils ne contenaient pas « de révélation politique majeure ».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire