Di Antonio ne croit guère à un IBSR cogéré par les Régions

(Belga) Le ministre wallon des Travaux publics, Carlo Di Antonio, ne croit guère à une cogestion régionale de l’Institut belge pour la sécurité routière (IBSR), a-t-il confié cette semaine au parlement wallon, en réponse à une question orale d’Anne Barzin (MR).

Les accords institutionnels prévoient de régionaliser cet institut. Or, selon son administratrice déléguée, Karin Genoe, celui-ci a développé des compétences reconnues dans de nombreux domaines, qui vont au-delà des campagnes de sensibilisation et touchent par exemple à l’homologation des alcotests ou des casques de moto. Pour éviter que soit perdue l’efficacité de l’IBSR, Mme Genoe propose que les Régions en deviennent les partenaires. Celles-ci lui apporteraient leur contribution financière via les centres de contrôle technique, appelés eux aussi à être régionalisés. Les Régions géreraient les campagnes de communication, le soutien aux victimes ou la coordination entre les zones de police. Au mois de décembre, lors d’une visite à l’IBSR, le président du parlement wallon Patrick Dupriez (Ecolo) avait exprimé sa préoccupation à propos d' »une dilution des compétences et de l’expertise » de l’IBSR. S’il dit comprendre l’inquiétude de l’administratrice, le ministre wallon estime qu’il est difficile de revenir en arrière. « Qu’on le veuille ou non, les Régions doivent préparer la régionalisation » de l’IBSR, a expliqué M. Di Antonio. « J’y crois peu », a-t-il ajouté au sujet de la proposition de l’administratrice-déléguée. La Flandre dispose déjà des structures qui accueilleront les compétences de l’Institut et le ministre n’imagine pas qu’elle va payer pour maintenir en vie l’IBSR. La discussion sur les modalités de cette régionalisation doivent toutefois encore avoir lieu au fédéral. « Si le fédéral décide de maintenir certaines compétences à l’IBSR, j’imagine qu’il va les financer », a fait remarquer M. Di Antonio. Ce dernier avait exprimé en novembre sa volonté de créer une Agence wallonne pour la sécurité routière, qui accueillerait certaines compétences de l’IBSR. (NICOLAS MAETERLINCK)

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